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Justice : taser mortel et prétendue Porsche de Besancenot à la barre

Olivier Besancenot

Olivier Besancenot - -

Au premier jour du procès de l'espionnage présumé d'Olivier Besancenot, un détective a expliqué avoir été mis sous "pression" par son client Antoine Di Zazzo, distributeur du Taser en France.

Digne d'un roman de John Le Carré Au premier jour du procès de l'espionnage présumé d'Olivier Besancenot, un détective a expliqué avoir été mis sous "pression" par son client Antoine Di Zazzo, distributeur du Taser en France.

Pour quelle rasion ? Rechercher une prétendue Porsche de l'ex-chef du NPA qui roulait en fait... en Peugeot 106. 

Olivier Besancenot avait, rapport d'Amnesty international à l'appui, affirmé que le pistolet à impulsions électriques commercialisé par SMP Technologies, la société d'Antoine Di Zazzo, avait fait des morts aux Etats-Unis.

"Je sais" que le dirigeant trotskiste "roule en Porsche Cayenne", lui a dit son client, a affirmé le détective. Antoine Di Zazzo voulait à tout prix s'assurer de l'existence de cette voiture, a-t-il raconté.

C'est d'ailleurs la recherche de cette Porsche qui a conduit à ce que le fils d'Olivier Besancenot, alors âgé de 4 ans et sa compagne soient pris en photo. "La photo de mon enfant n'a rien à faire dans le bureau du directeur" du distributeur du Taser en France, s'est-il indigné, "c'est le plus inacceptable".

Dix prévenus dans cette affaire

Selon Antoine Di Zazzo, qui doit déposer à la barre vendredi, il avait simplement demandé au détective un relevé cadastral pour faire délivrer une assignation à Olivier Besancenot pour lui intenter un procès en diffamation, qu'il perdra finalement.

Avant l'audience, son avocat Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, le fait qu'un rapport de filature lui ait été transmis "n'établit pas du tout le fait que c'est lui qui l'a commandé".

"C'est lui qui a été piégé, mais on ne sait pas par qui", a-t-il tranché.

Mais selon le détective, Gérard Dussaucy, Antoine Di Zazzo, "excité", "en furie", lui infligeait une "énorme pression" au point de lui faire "peur", lui avait ensuite demandé "d'autres choses": "savoir ce qu'il avait sur ses comptes".

Parmi les dix prévenus à ce procès prévu jusqu'au 7 décembre, figurent d'autres détectives, des policiers, un agent des douanes, un autre des impôts et un responsable bancaire, qui ont été sollicités pour fournir des données confidentielles.