Jeune battu à mort en Essonne: un homme de 22 ans en garde à vue

Dans la nuit du 22 au 23 juillet, la victime, décrite par une source policière comme le leader d'un quartier de Saint-Michel-sur-Orge, avait été grièvement frappée à la tête et au corps alors qu'elle se trouvait "au cœur du quartier rival" de Saint-Geneviève-des-Bois.

Un homme de 22 ans a été placé en garde à vue ce mardi, soupçonné d'avoir participé à une rixe qui a coûté la vie à un jeune de 19 ans dans un contexte de rivalités entre bandes originaires de deux villes voisines de l'Essonne, a indiqué le parquet d'Évry à l'Agence France-Presse (AFP).

Le suspect a été interpellé ce mardi matin, dans l'enquête confiée à la Sûreté départementale de l'Essonne, a précisé le parquet, confirmant une information du Parisien. "On essaie désormais de reconstituer ce qui s'est passé", a déclaré la procureure d'Évry, Caroline Nisand.

Dans la nuit du 22 au 23 juillet, le jeune homme de 19 ans, décrit par une source policière comme le leader d'un quartier de Saint-Michel-sur-Orge (Essonne), avait été grièvement frappé à la tête et au corps alors qu'il se trouvait "au cœur du quartier rival" de Saint-Geneviève-des-Bois, à une trentaine de kilomètres au sud de Paris, selon une source policière. Hospitalisé et placé dans le coma, il est décédé dimanche soir. Selon une deuxième source policière, la rixe aurait opposé cinq personnes.

Un contexte de rivalités entre bandes

Fin mai, dans le même contexte de rivalités entre bandes, un adolescent de 15 ans avait été violemment frappé à coups de marteau à Saint-Michel-sur-Orge. Sorti d'affaire, il avait été placé plusieurs jours dans le coma artificiel. Deux mineurs de 16 et 17 ans ont été mis en examen pour "tentative de meurtre" et écroués dans cette enquête.

Plusieurs rixes entre bandes de jeunes rivales, aux affrontements fréquents mais rarement mortels, ont touché l'Île-de-France ces derniers mois. Dans l'Essonne, deux jeunes avaient été tués en moins de 24 heures lors de deux rixes distinctes en février.

357 affrontements en 2020

Selon le ministère de l'Intérieur, 357 affrontements entre bandes ont été recensés en 2020 contre 288 en 2019, soit une hausse de près de 25%. Dans l'Essonne, le chiffre est passé de 56 à 91 entre ces deux années.

Mi-juin, le gouvernement a présenté une série de mesures pour lutter contre les rixes entre jeunes. Parmi elles figurent l'extension des horaires d'accueil des centres de loisirs jusqu'à 20h dans les "territoires marqués par des temps de trajet domicile-travail importants" ou la "création" de postes d'intervenants sociaux dans les commissariats et gendarmeries.

F.B. avec AFP