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Police-Justice

Le ministre Philippe Tabarot "serein" après l'enquête ouverte contre lui par le parquet national financier

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Le ministre des Transports est visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier. Celle-ci fait suite à un signalement de la Haute autorité de la transparence de la vie publique concernant des postes occupés entre 2018 et 2020 au Cannet (Alpes-Maritimes).

"J'ai travaillé de manière effective avec des rémunérations qui sont encadrées, dans la plus grande transparence". Le ministre des Transports Philippe Tabarot s'est exprimé ce lundi 13 janvier alors qu'il est visé par une enquête notamment pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts ouverte par le parquet national financier.

"Je savais depuis pratiquement deux ans qu'il y avait le PNF (parquet national financier, NDLR) qui s’était saisi au travers de ma fiche HATVP d’un certain nombre d’investigations", a dans un premier temps déclaré le ministre face à la presse.

"Ce travail est effectif"

Selon la déclaration d'intérêts enregistrée le 30 novembre 2020 et consultée par Le Monde, Philippe Tabarot a été directeur du GIP d'avril 2018 à juillet 2020 et a touché pour ce poste 82.473 euros net en 2019, soit près de 6.900 euros par mois.

Puis il était rémunéré 17.997 euros net entre août et novembre 2020, soit près de 4.500 euros par mois, en tant que chargé de mission du Groupement d'intérêt public (GIP) pour le développement touristique et culturel de la ville du Cannet. Parallèlement, en 2019, il était rémunéré 15.318 euros en tant que chargé de communication de cette commune, soit 1.276 euros par mois. Mais, selon Le Monde, la structure est déficitaire avec des revenus d'activités ne s'élevant qu'à 600.000 euros par an et un coût de fonctionnement de trois millions d'euros par an.

"J'ai travaillé de manière importante, j'ai travaillé je pense de manière consciencieuse avec un certain nombre d'actions qui ont été menées dans le cadre de mes fonctions et donc je n'ai rien à me reprocher", a ajouté Philippe Tabarot, affirmant avoir travaillé "en toute transparence".

"Ce travail est effectif, il est reconnu et il peut être prouvé par des centaines de personnes donc je suis très serein par rapport à ça", a-t-il encore assuré.

"Je suis à la disposition de qui que ce soit"

Affirmant avoir eu une rémunération "qui correspond à la fois à (s)on expérience, à (s)on niveau de compétences, à (s)on niveau de diplômes spécifiques qui entrent dans un cadre légal", Philippe Tabarot demande désormais à pouvoir s'expliquer".

"Je suis à la disposition de qui que ce soit pour donner tous les éléments de mon travail qui a été fourni et qui je l'espère à donner un nombre de résultats dans la structure dont je m'occupais", a-t-il poursuivi, "vous imaginez bien aussi que si j'avais fait quelque chose de tellement répréhensible, je n'aurais pas été choisi pour faire partie de ce gouvernement. Donc je suis très serein sur ces questions".

Maxime Cliet Ruzza et Hugues Garnier