"Je suis innocent": un responsable de la CGT se défend après une plainte pour viol à son encontre

Benjamin Amar. - -
Benjamin Amar, responsable de la CGT suspendu de ses mandats nationaux après une plainte pour viol à son encontre, s'est défendu sur les réseaux sociaux ce mardi de ces "accusations infamantes", affirmant qu'il est "innocent" et qu'il "le prouver(a)".
Membre de la commission exécutive confédérale de la CGT, Benjamin Amar en a été suspendu le 22 février, après que la commission a "pris connaissance (...) qu'une plainte pour viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie avait été déposée à l'encontre d'un de ses membres", selon un communiqué de la CGT la semaine dernière.
Auprès de l'AFP, le parquet de Paris a de son côté fait savoir que "suite au dépôt d'une plainte notamment pour des faits de viol et agression sexuelle, une enquête [avait] été ouverte" mardi dernier. Les investigations ont été confiées au 3e district de police judiciaire de Paris (3e DPJ).
"Je suis innocent et je le prouverai"
"Je conteste avec la plus grande fermeté les accusations infamantes portées contre moi et relayées par un communiqué de la CGT. Je n'ai reçu aucune convocation des policiers et j'ai demandé à mes avocats de les contacter pour être entendu. Je suis innocent et je le prouverai", a tweeté ce mardi Benjamin Amar, à la suite d'un article du Parisien le citant nommément.
Sur Facebook, il a dénoncé une "cabale, que la direction de la CGT instrumentalise opportunément".
Interrogé par l'AFP, l'avocat du responsable syndical, Me Jérôme Karsenti, affirme que son client ne sait pas "qui l'accuse", ni quand se seraient produits les faits qui lui sont reprochés.
"Il est juste dans le brouillard absolu", a-t-il dit. Il a annoncé "préparer des plaintes en diffamation".
La victime présumée, également membre de la CGT
Un membre de la commission exécutive confédérale avait précisé la semaine dernière que la victime présumée était elle aussi membre de la CGT.
Interrogée par l'AFP mardi, la secrétaire générale de la CGT en charge de l'égalité femmes-hommes, Sophie Binet, a refusé de commenter l'enquête en cours. "La commission interne a été saisie et a procédé à de nombreuses auditions, ce qui a mené à prendre ces décisions", a-t-elle dit.
La CGT du Val-de-Marne a de son côté pris ses distances avec la confédération, estimant que son communiqué ne respectait pas la "présomption d'innocence" due au suspect.
Né en 1976, Benjamin Amar est professeur d'histoire-géographie. Porte-parole de la CGT dans le Val-de-Marne, il a intégré la direction nationale du syndicat en 2019 lors du congrès de Dijon. Il y était chargé du dossier des salaires.