"J'ai envie de la tuer": à son procès, Cédric Jubillar reconnaît "avoir tenu ces propos", sans pour autant "l’avoir fait"

Cédric Jubillar a reconnu avoir dit "j'ai envie de la tuer" en parlant de Delphine, au huitième jour de son procès ce jeudi 2 octobre. "Mais c’est pas pour autant que je l’ai fait, je reconnais avoir tenu ces propos", a-t-il précisé, alors qu'il était invité à réagir à la lecture de la déposition d'un ami au début de l'enquête.
Selon ce récit, le week-end précédent la disparition de l'infirmière, en décembre 2020, Sofiane E., s'est rendu au domicile familial pour l'aider à rentrer du bois. Tandis que les deux hommes discutent autour d'un café, le peintre-plaquiste de 38 ans évoque sa vie de couple qui vacille, et s'attarde sur son épouse. C'est à ce moment qu'il dit avoir "envie de la tuer".
Les difficultés du couple au cœur du procès
Interrogé à l'époque par les enquêteurs, Sofiane E., avait précisé: "On discutait, je lui demande comment ça se passe avec sa femme. Il me dit 'pas bien, ça m'énerve, la maison ça avance pas, j'ai envie de l'enterrer'", avait déclaré Sofiane E. lors de son audition.
Une dernière déclaration toutefois niée par Cédric Jubillar, qui réfute avoir prononcé "j'ai envie de l'enterrer".
Depuis le début de cette affaire, les difficultés rencontrées par le couple Jubillar sont au cœur des investigations. Sur le point de quitter son mari, Delphine entretenait une relation avec un amant.
Il y a deux jours, un enregistrement de Cédric Jubillar pris à son insu 33 heures après la disparition de sa femme, a semé le trouble dans le tribunal. Pendant une vingtaine de minutes, l'homme affiche une forme de décontraction et n'hésite pas à se livrer sur son couple évoquant ses soupçons quant à l'infidélité de sa femme, avant de fondre en larmes.