BFMTV
Police-Justice
Exclusivité

"J'ai commis le crime parfait": les étranges conseils de Cédric Jubillar à sa soeur

placeholder video
INFO BFMTV - Une écoute téléphonique du 16 mai dernier, dont BFMTV a eu connaissance, jette le trouble sur le mari, toujours en détention.

Un an après la disparition de Delphine Jubillar, toujours aucune trace de l'infirmière. Le principal suspect, Cédric Jubillar clame son innocence, et nie avec force. La semaine dernière, ses avocats ont d'ailleurs de nouveau demandé une remise en liberté.

Pourtant les enquêteurs ont recueilli des éléments troublants, comme cette incroyable écoute téléphonique datée du 16 mai 2021, dont BFMTV a pu prendre connaissance. Enola, la petite soeur de Cédric Jubillar, une lycéenne née en 2005, est alors placée sur écoute.

Elle parle avec son petit ami, mais oublie de raccrocher à la fin. Les enquêteurs ont alors saisi une conversation avec son frère Cédric Jubillar, qui donne des conseils à sa soeur pour se défendre au lycée. 

Il s'y vante d'avoir commis "le crime parfait".

"Enola, de toi à moi, je suis le meurtrier parfait pour l'instant, n'oublie pas que j'ai commis le crime parfait. Si tu as besoin de conseil..." lance-t-il.

"Je tue quelqu'un, je le fous dans un lac"

Interrogée un mois plus tard, le 15 juin 2021, la jeune fille dit ne pas s'en souvenir, et évoque "une rigolade, un délire".

Ce n'est pas la première fois que Cédric Jubillar évoque avec légèreté la possible mort de la mère de ses enfants. Ainsi, le 21 mars dernier, lors d'une battue à Cagnac-les-Mines, il parle à une participante en disant "se mettre à la place d'un meurtrier potentiel", alors qu'on ignore toujours si elle est morte.

"Je tue quelqu'un, je le fous dans un lac. Je lui ouvre peut être pas le bide, mais je leste (le corps). Parce que tu sais très bien qu'un corps flotte. Tu sais très bien qu'un corps flotte, donc tu lestes, t'envoies au fond", confie-t-il alors.

Des propos qui ont déjà troublé les enquêteurs. Mais un an après la disparition de Delphine Jubillar, ils n'ont obtenu aucun aveu, n'ont retrouvé aucun corps, aucune arme, ni même une trace de sang au domicile.

Maintenu en détention provisoire depuis le 18 juin dernier, Cédric Jubillar continue de clamer son innocence. La justice va se prononcer prochainement sur sa demande de remise en liberté.

Par Cécile Ollivier et Matthias Tesson