Isère: soudaine disparition d'un professeur de philosophie visé par une plainte pour viol et agression sexuelle

Une voiture de gendarmerie - Illustration - AFP
Le mystère s'épaissit après la disparition d'un professeur de philosophie dans l'Isère. Un appel à témoins avait été lancé par la gendarmerie en Isère après que Christophe Barbereau, 44 ans et enseignant dans un lycée à Saint-Romain-en-Gal, s'est volatilisé le 11 mai dernier.
De nombreuses personnes se sont mobilisées pour retrouver sa trace. Mais la découverte d'un nouvel élément est venue rebattre les cartes: une plainte pour "viol et agression sexuelle sur mineure" avait été déposée à son encontre au commissariat de Blois (Loir-et-Cher) le 3 février dernier, a appris BFMTV.com d'une source proche du dossier, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
S'agit-il d'une fuite? Ou bien d'un suicide? On ne sait pour l'instant pas avec certitude si cette plainte peut expliquer le départ soudain du professeur de philosophie ou si elle n'a pas de lien.
Sa moto retrouvée dans la Loire
"L'intéressé mesure 1,70m, fait plus de 80kg, a des yeux marron et des oreilles abîmées, car c'est un ancien rugbyman", détaillait la gendarmerie dans son appel à témoins. L'homme a quitté son domicile le 11 mai à moto. Alors que le deux-roues en question avait été retrouvé près d'un départ de randonnée à Doizieux (Loire), à une trentaine de kilomètres de son domicile, lui n'a plus donné signe de vie.
Selon nos confrères du Dauphiné Libéré, c'est le lycée qui a prévenu les autorités, le 13 mai au soir, annonçant la disparition du professeur. Ce dernier aurait auparavant pris soin d'envoyer ses derniers cours à ses élèves en vue du baccalauréat, déclarant qu'il ne reviendrait pas.
Alors que de nombreuses personnes s'étaient mobilisées pour les recherches et qu'un groupe dédié avait été créé sur Facebook, la sœur du professeur a annoncé que la page ne serait plus alimentée, demandant aux abonnés de ne pas repartager l'appel à témoins. Elle a également posté le message suivant sur son compte personnel: "Je demande pardon à tous, je n'étais pas au courant. Je laisse à présent la justice faire son travail et j'espère que toute la lumière sera faite sur cette histoire."
Dans une interview à Ici, elle s'est dit "dévastée" face à cette disparition. "Je n'avais pas cette image de lui, pour moi, il avait des valeurs", assure-t-elle.
Contacté, le parquet de Vienne, en charge des investigations, n'a pour l'heure pas répondu à nos sollicitations.