Isère: les policiers mettent la main sur une bande d'escrocs 2.0

Les adolescents détournaient de l'argent grâce aux nouvelles technologies. - AFP
Ils étaient adeptes d'une nouvelle délinquance. Huit jeunes, âgés de 14 à 17 ans, ainsi que le mère de l'un d'entre eux, ont été interpellés, placés en garde à vue et mis en examen dans le cadre d'une série de cambriolages qui touchaient les bâtiments publics situés à proximité des quartiers du Mistral et du Lys-Rouge à Grenoble. Lors de ces vols, ils ne repartaient pas les poches pleines mais leurs comptes bancaires virtuels étaient eux bien remplis.
Les premiers méfaits ont été constatés en mars 2016 mais se sont multipliés à l'été dernier. A cette époque, rapporte Le Parisien, une série de cambriolages est constatée aux abords des deux quartiers sensibles de la capitale iséroise. A chaque fois, des établissements scolaires, des maisons de quartiers, des gymnases étaient pris pour cible. Après être entrés par effraction, les huit adolescents, présentés comme férus d'informatique, passaient plusieurs coups de fil.
31.000 euros de dommages
En réalité, ils avaient mis au point une tactique visant à alimenter des porte-monnaie électronique créés, préalablement, sous de fausses identités. Les malfaiteurs appelaient, via la ligne des établissements publics, des numéros surtaxés fournis par des sites spécialisés dans la conversion de crédit téléphonique en argent, afin de créditer leur porte-monnaie. Avec cet argent virtuel, ils achetaient ensuite en ligne vêtements, jeux ou crédit pour jeu vidéo.
Au total, les huit suspects auraient détournés 16.000 euros après leur intrusion dans les treize établissements publics qui voyaient leurs factures téléphoniques doublées voir triplées, selon les investigations du groupe des atteintes aux biens de la sûreté départementale. Ils auraient également provoqué pour 15.000 euros de dégradations. L'argent aurait principalement servi à l'un des adolescents qui aurait dépensé pour 11.000 euros. les autres, totalement férus de jeux en ligne, se seraient contentés de quelques centaines d'euros pour acheter des crédits.