Insécurité: de la peur de l’agression à la peur du chômage

Le RER est le transport en commun qui inspire le plus de crainte aux Franciliens. - -
Depuis 12 ans, le bureau d’étude de la région Ile-de-France se penche sur le sentiment d’insécurité des Franciliens. Leurs peurs, mais aussi les agressions subies, sont observées à la loupe. Cette année, selon l’enquête 2013, les habitants ont moins peur. Ils sont 55,5 % à se sentir en insécurité, contre 57,5 % en 2011.
Le chômage en tête des préoccupations
Par ailleurs, les sujets d’inquiétude des Franciliens ont changé. S’ils craignent moins les agressions, le contexte social et économique accentue la peur de la précarité et de la perte de l’emploi.
Le chômage est la préoccupation numéro un des habitants d’Ile-de-France, puisque 56,5 % des sondés considèrent que le gouvernement doit agir en priorité sur les questions d’emploi (contre 46,4 % en 2011 et 24,6% en 2001). Tandis que la peur sociale s’envole, la préoccupation sécuritaire recule. Les Franciliens sont d’ailleurs 90,1% à juger que leur quartier est sûr.
Le RER, bête noire des Franciliens
D’années en années, certaines angoisses perdurent. En 2013, la peur d’être agressé ou volé dans les transports en commun concerne 43,7% des personnes interrogées. Le RER est le moyen de transport qui inspire le plus de crainte, devant le métro, le train, le bus, et enfin le tramway.
Ces inquiétudes ne sont pas sans fondement. L’étude révèle que les espaces publics et les transports en commun sont particulièrement criminogènes. Ils regroupent en effet près de deux tiers des agressions. Le plus souvent, il s’agit de vols violents ou de tentatives, ciblant des téléphones et des ordinateurs portables.