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INFO BFMTV. Agression de soignants à Annemasse: les deux frères laissés libres sous contrôle judiciaire

Les urgences de Grasse (Alpes-Maritimes) en novembre 2024. (Photo d'illustration)

Les urgences de Grasse (Alpes-Maritimes) en novembre 2024. (Photo d'illustration) - BFM Nice Côte d'Azur

Les deux frères incriminés, venus consulter mercredi soir pour l'un d'entre eux aux urgences de l'Hôpital privé des Pays de Savoie (HPPS) et mécontents des délais d'attente, sont soupçonnés d'avoir agressé le personnel du service, faisant six blessés

Les deux frères soupçonnés d’avoir agressé des soignants dans un hôpital d’Annemasse, en Haute-Savoie, ont été laissés libres sous contrôle judiciaire, ont fait savoir samedi 11 janvier leurs avocats à BFMTV. Ils seront jugés lundi.

Me Mauger Poliak et Me Michel "se réjouissent" du placement sous contrôle judiciaire ce jour de leurs deux clients "totalement inconnus des services de justice parfaitement insérés professionnellement et familialement".

"Ils contestent fermement les faits qui leur sont reprochés et vont pouvoir ainsi sereinement préparer leur défense en dehors de tout contexte de pression politique que je déplore fortement", continuent les avocats.

Une référence aux propos du ministre de la Santé Yannick Neuder qui, en déplacement plus tôt dans la journée à l’Hôpital Privé Pays de Savoie d'Annemasse, a affiché une "tolérance zéro", disant envisager "des peines renforcées vis-à-vis des agressions des soignants".

"Il me semblerait préférable que notre ministre de la Santé nous informe d’une augmentation significative du recrutement de personnel et de la réouverture de lits plutôt que d’exiger des sanctions pénales qui ne relèvent pas de sa compétence", ont estimé les avocats.

Les deux frères incriminés, venus consulter mercredi soir pour l'un d'entre eux aux urgences de l'Hôpital privé des Pays de Savoie (HPPS) et mécontents des délais d'attente, sont soupçonnés d'avoir agressé le personnel du service, faisant six blessés lors d'un épisode très violent.

Parmi les quatorze personnels impliqués, "tous en état de choc psychologique", six souffrent de "tuméfactions au visage" et pour certains d'entre eux "d'une côte fêlée, d'un traumatisme à une cheville ou d'une fracture à une main" a indiqué le procureur de Thonon-les-Bains Xavier Goux-Thiercelin dans un communiqué.

Les deux suspects ont pris la fuite avant l'arrivée des autorités mais ont été interpellés dès le lendemain. Ils se sont présentés au commissariat d'Annemasse car souhaitaient eux-mêmes porter plainte contre les soignants, et ont été placés en garde à vue.

Justine Chevalier, avec Josian Bonnouvrier