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Police-Justice

Haute-Savoie: ce que l'on sait de l'agression de soignants qui a entraîné la fermeture d'un service d'urgences

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Les deux suspects, des frères âgés de 24 et 33 ans, estimaient que leur temps d'attente était bien trop élevé.

Des faits d'une grande violence. Comme l'indique l'ARS d'Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué publié ce jeudi 9 janvier, sept soignants ont été agressés physiquement à l’Hôpital Privé Pays de Savoie à Annemasse, en Haute-Savoie, par deux individus qui s'y sont présentés dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 janvier. Ceux-ci "estimaient leur temps d’attente trop long", est-il indiqué.

Fractures

Comme l'indique pour sa part France Bleu, les événements ont eu lieu aux alentours de 23h lorsque deux frères, âgés de 24 et 33 ans, se sont présentés aux urgences.

Selon la direction de l'établissement, mécontent, l'un d'entre eux a forcé l'entrée de la zone des soins et s'en est pris physiquement et verbalement à deux infirmières. L'une des victimes a même été traînée par les cheveux. Une bagarre a ensuite éclaté, au cours de laquelle l'ensemble de l'équipe des urgences a été contrainte d'intervenir. Parmi le personnel soignant, sept personnes souffrent de blessures et de fractures, mais aucune urgence vitale n'est à déplorer.

Les deux suspects ont pris la fuite avant l'arrivée des autorités mais ont été interpellés dès le lendemain. Ils se sont présentés au commissariat d'Annemasse car souhaitaient eux-mêmes porter plainte contre les soignants, et ont été placés en garde à vue. Ils ne sont pas connus des services de justice et plusieurs soignants souhaitent déposer plainte contre eux.

Urgences fermées

"Suite à cet événement, les urgences de l’Hôpital Privé Pays de Savoie seront fermées jusqu’au 10 janvier matin", apprend-on dans le communiqué de l'ARS, et une cellule psychologique a été mise en place à l'intention du personnel.

Via son compte X, le ministre chargé de la Santé et de l'Accès aux soins a réagi à cette agression, la qualifiant "d'intolérable" et "inadmissible."

"J’apporte bien sûr mon soutien indéfectible aux soignants présents aux urgences aujourd’hui et encore plus particulièrement à celles et ceux victimes de cette agression", a-t-il encore écrit.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV