Infirmières de Marseille: "A l’institution de porter plainte"

Christophe Prudhomme, porte-parole de l’association des Médecins urgentistes hospitaliers de France. - -
Selon les révélations du journal La Provence, des infirmières auraient été séquestrées par un patient armé sans pour autant porter plainte, par peur des représailles. Christophe Prudhomme, porte-parole de l’association des Médecins urgentistes hospitaliers de France, comprend "tout à fait" leur décision. "C’est à l’institution (l’hôpital, ndlr) de les accompagner, de porter plainte", a estimé ce médecin urgentiste, interrogé par BFMTV.
Selon le porte-parole, qui observe une recrudescence des violences, plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour améliorer la situation. Il a demandé des "mesures policières ponctuelles", une meilleure organisation des services, une meilleure formation des soignants, mais aussi, et surtout, "plus de personnels".
Inquiet du "rôle et de l'efficacité" de l'Etat
Selon Christophe Prudhomme, l’hôpital n’est "pas un sanctuaire" car il est "ouvert 24 heures sur 24": "L’hôpital est dans la cité, la violence est dans la cité, donc l’hôpital n’est pas épargné." Il ne souhaite en revanche pas multiplier les mesures répressives : "Il n’est pas question d’avoir des policiers armés dans les services d’urgences."
Le porte-parole demande également "d’arrêter de concentrer les urgences dans des hôpitaux qui sont trop grands et impersonnels, où les gens attendent des heures."
Christophe Prudhomme souhaite enfin l'organisation d'une "table ronde (...) avec les syndicats de personnels et de praticiens" pour trouver des solutions. "[Le communiqué] de Manuel Valls et [Marisol] Touraine (ministres de l’Intérieur et de la Santé, ndlr) n’est suffisant", selon le porte-parole, qui estime que l’on peut "s’inquiéter du rôle et de l’efficacité de l’Etat".