Incendie dans l'Aisne: le père entendu mardi par les enquêteurs

Cinq enfants ont péri dans cette maison dans l'Aisne, samedi. - -
L'homme de 40 ans, blessé dans l'incendie de sa maison qui a causé la mort de ses cinq enfants âgés de 2 à 9 ans dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Quentin, dans l'Aisne, sera entendu mardi matin par les enquêteurs.
Le père de famille, qui avait pu s'extraire de son habitation en flammes en sautant du premier étage, a été brûlé assez sérieusement, mais son pronostic vital n'est pas engagé. "Il est toujours hospitalisé au CHRU de Lille. Compte tenu de son état, il sera entendu mardi matin" par la Sûreté départementale du commissariat de Saint-Quentin, chargée de l'enquête, a indiqué Damien Savarzeix, procureur de la République à Saint-Quentin.
Il était "fortement alcoolisé" lors de sa prise en charge par les secours samedi soir, avait indiqué dimanche soir le procureur, sans faire de lien avec le drame. Le père, séparé de la mère et semble-t-il en instance de divorce, accueillait les enfants - trois garçons et deux filles - pour le week-end de Pâques. Il ne les avait pas vus depuis trois mois, selon un de ses voisins.
Les enfants morts par asphyxie
L'incendie de sa maison se serait déclaré samedi peu avant 22h30, visiblement au premier étage où dormaient les enfants, épargnant le rez-de-chaussée de ce pavillon situé en bordure de Saint-Quentin. La violence du feu et une importante fumée avaient fortement compliqué le travail de la cinquantaine de sapeurs-pompiers déployée sur les lieux.
Les secours avaient finalement découvert les cinq corps des enfants "morts par asphyxie", avait indiqué dimanche matin la préfecture de l'Aisne. Une autopsie des corps devait être pratiquée lundi. Ses résultats sont attendus en fin de journée.
L'hypothèse d'un incendie d'origine accidentelle était avancée dimanche par la préfecture. Le rapport du laboratoire de la police scientifique de Lille, qui a procédé à des constatations et des relevés dimanche en fin de matinée, est attendu dans la semaine.
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