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Police-Justice

Incendie d'Aubervilliers : présence de liquide inflammable sur les lieux

L'incendie d'un immeuble à Aubervilliers (Seine-St-Denis), le 30 mars dernier, a fait trois morts et une dizaine de blessés.

L'incendie d'un immeuble à Aubervilliers (Seine-St-Denis), le 30 mars dernier, a fait trois morts et une dizaine de blessés. - -

La présence de liquide inflammable sur les lieux de l'incendie qui a eu lieu samedi soir à Aubervilliers, a été établie, a annoncé jeudi le parquet. 3 personnes avaient perdu la vie dans cet incendie, probablement déclenché par un conflit d'occupation d'appartement.

La piste criminelle est plus que jamais privilégiée dans l’incendie qui a fait trois morts et une dizaine de blessés samedi soir dans un immeuble d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis. Le parquet de Bobigny a indiqué jeudi que la présence de liquide inflammable sur les lieux « était établie ». « La procureure a été destinataire du pré-rapport du laboratoire central sur l'incendie d'Aubervilliers, qui établit la présence de liquide inflammable sur les lieux. Désormais, le parquet privilégie la thèse de l'incendie criminel », a indiqué le parquet, qui précise rechercher le ou les auteurs des faits.

« Un conflit d'occupation d'appartement »

Le maire PS d'Aubervilliers, Jacques Salvator, avait assuré mardi que « l'origine criminelle » de cet incendie ne faisait « pas de doute », citant les témoignages des résidents. Parmi la soixantaine de personnes qui se trouvaient dans l'immeuble au moment de l'incendie, certaines avaient évoqué « une explosion », d'autres une odeur d'alcool à brûler.
« L'explication la plus commune (...) c'est un conflit d'occupation d'appartement, une personne qui aurait été chassée et qui serait revenue pour se venger », avait expliqué Jacques Salvator. Selon lui, tous les témoins « décrivent le même scénario : des gens qui se battaient dans un logement avec un rideau de feu derrière eux ».

3 morts et une dizaine de blessés

Selon l'enquête, c'est de ce logement, un squat situé au troisième étage, que le feu serait parti. C'est là également que trois personnes, de nationalité égyptienne selon la mairie, ont trouvé la mort. La première « par brûlures », l'autopsie ne révélant pas de « traces de coups », les deux autres - l'une morte sur le coup, l'autre à l'hôpital - après s'être défenestrées pour échapper aux flammes. Deux autres Egyptiens, qui étaient également logés dans cet appartement, étaient hospitalisés jeudi, et leurs jours étaient toujours en danger, a ajouté la mairie. La mairie a ajouté que « cinq ou six personnes » étaient toujours hospitalisées, mais « pour des intoxications dues à la fumée ».

P.G avec AFP