"Impuissant face à la machine judiciaire": trois ans après la mort de son fils dans un manège, un père réclame justice

Un manège dans une fête foraine (photo d'illustration). - STEFANO RELLANDINI / AFP
Il y a trois ans, jour pour jour, Gabriel, un Isérois de 16 ans, était éjecté d'un manège de la fête foraine de Saintes en Charente-Maritime. L'accident lui fut fatal. L'adolescent était originaire d'Echirolles, une ville de la banlieue de Grenoble et était à Saintes pour suivre un cursus à l'École d'enseignement technique de l'armée de l'air et de l'espace. Depuis, ses parents vivent dans l'attente d'un procès. Auprès d'Ici, Patrick Planchais, son père, avoue se "sentir impuissant par rapport à cette machine judiciaire".
D'ailleurs, selon lui, son "fils a scrupuleusement respecté les règles de sécurité. Il a été éjecté du manège pour un problème de sécurité et il est décédé suite à cette défaillance technique." Depuis le malheureux accident, le couple d'exploitants du manège ainsi que le contrôle technique ont été mis en examen pour homicide involontaire.
Une bataille d'experts
Mais après trois ans d'instruction, Patrick Planchais commence à trouver le temps long. "La justice fait son travail de son côté, sans informer les intéressés de l'avancement, des perspectives, de la suite à donner", se plaint-il. À nos confrères, le parquet de Saintes a indiqué poursuit son instruction et le manège serait au cœur d'une bataille d'experts techniques.
Dévasté depuis la disparition de leur fils unique, le couple Planchais s'est séparé. Toujours est-il que le père réclame justice, et surtout espère "que les gens qui sont responsables de sa mort soient punis."
De son côté, l'avocat des exploitants du manège, Jean Gonthier, entend "débattre", à partir "d'éléments sérieux". Et d'ajouter: "il faut entendre les droits de chacun, les thèses de chacun [...] pour que la justice puisse [...] poser une vérité judiciaire qui soit la plus proche de la vérité vraie."