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"Ils l’ont arraché à sa maman": la grand-mère de l'enfant reclus à Rennes décrit une mère "archi-dévouée"

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La mère de Stéphanie propose d'accueillir chez elle l'adolescent de 14 ans, qui a depuis été placé sous la tutelle d'un juge pour enfants. Sa fille est convoquée par la justice en octobre prochain.

Après la mise en examen lundi d'une mère de 48 ans soupçonnée d'avoir privé son enfant de 14 ans "de soin ou d'alimentation" en "compromettant sa santé" alors qu'elle le tenait reclus à domicile, l'adolescent a été placé sous la tutelle d'un juge pour enfants. Une décision de justice qui laisse dans l'incompréhension la mère de la prévenue, qui est également la grand-mère de l'enfant.

"C’est une horreur. Je ne peux pas comprendre étant donné qu’elle a toujours fait ce qu’elle a pu pour cet enfant. Stéphanie est une fille archi-dévouée, elle ne savait que faire pour faire plaisir", dit-elle à BFMTV, montrant des photographies d'une famille semble-t-il unie.
Stéphanie, la mère de l'enfant reclus, sur une photo de famille
Stéphanie, la mère de l'enfant reclus, sur une photo de famille © BFMTV
"Ils l’ont arraché à sa maman alors qu’ils avaient une grande tendresse l’un pour l’autre. Il faut que l’enfant soit sorti de cet endroit, moi je l’accueille ici", propose-t-elle.

Une hypothèse peu probable. Placée sous contrôle judiciaire et convoquée devant le tribunal correctionnel de Rennes en octobre prochain, Stéphanie encourt jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d’amende pour "soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant" et "privation de soins ou d’aliments compromettant la santé d’un mineur de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité".

Selon Ouest-France, qui a révélé l'affaire, c'est en juillet dernier, après que la mère s'est présentée aux urgences pour un malaise de son fils, que les urgences pédiatriques avaient alerté sur la situation. Âgé de 14 ans, l'adolescent ne pesait que 25 kilos, s'exprimait mal, et présentait un retard de développement intellectuel.

Jeudi dernier lors d'une intervention sur BFMTV, la quadragénaire a balayé les accusations de maltraitances. "Mon fils ne s'est jamais endormi un soir en ayant faim. Il a toujours eu à manger à sa faim", a-t-elle contre-attaqué.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV