"Ils auraient pu me tuer" témoigne Oriana, qui accuse des policiers de l'avoir "tabassée"

Le 16 décembre, Oriana, 30 ans, a un accrochage avec un autre véhicule alors qu'elle sort de soirée à Créteil, dans le Val-de-Marne, alcoolisée. Rapidement, la tension monte avec l'autre conducteur obligeant les policiers à intervenir. La jeune femme, qui témoigne sur notre antenne avec de nombreuses blessures apparentes au niveau du visage, accuse ces derniers de l'avoir "tabassée" lors de son interpellation.
"Les policiers m'ont demandé de faire un test d'alcoolémie, mais je n'arrivais pas à souffler correctement. Ils se sont énervés et ont commencé à me frapper", témoigne la jeune femme sur notre antenne. "Je suis tombée par terre et j'ai essayé de donner des coups de pied pour me défendre. C'est à ce moment là qu'ils ont commencé à me tabasser."
Oriana décrit alors un véritable acharnement de la part des forces de l'ordre. "Ils m'ont menotté et ont continué à me frapper, me traînant par terre avant de me balancer dans la voiture. Ils auraient pu me tuer."
Transportée au commissariat, la jeune femme explique avoir été placée en cellule de garde à vue et avoir attendu plusieurs heures avant de pouvoir consulter un médecin. Elle est finalement transportée à l'hôpital où sept jours d'incapacité totale de travail (ITT) et un arrêt maladie de deux semaines lui sont prescrits.
Un témoignage contesté par les policiers
Ce témoignage est fortement contesté par les forces de l'ordre. Cinq policiers, présents lors de l'interpellation, ont déposé plainte pour "violences et outrages sur personne dépositaire de l'autorité publique".
De son côté, la préfecture de police affirme à BFMTV qu'Oriana "a été mise en cause dans le cadre d'un accident provoqué sous l'emprise de l'alcool". "Elle a été interpellée et placée en garde à vue pour conduite sous état alcoolique, outrage et violence volontaire sur autorité de force publique", ajoute-t-on à la préfecture.
"Nous pouvons supposer qu'elle tente d'échapper à sa responsabilité civile et pénale en avançant cette histoire de violences policières", avance sur notre antenne Noam Anouar, délégué syndical vigi-police.
D'abord renvoyée en comparution immédiate, la jeune femme sera finalement jugée le 5 octobre 2020. L'IGPN a été saisie de l'enquête.