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Police-Justice

Ile-de-France: le tueur en série "le Grêlé" soupçonné d’un quatrième meurtre

Portrait-robot du "Grêlé" fait dans les années 80 sur la base de témoignages.

Portrait-robot du "Grêlé" fait dans les années 80 sur la base de témoignages. - Capture d'écran YouTube - Complément d'enquête

La jeune Karine Leroy, retrouvée morte il y a 21 ans à Meaux, pourrait bien avoir été assassinée par "le Grêlé", auteur de trois meurtres et six viols en Ile-de-France entre 1986 et 1994 et jamais arrêté.

C'est devenu une véritable obsession. 29 ans que la police tente en vain de mettre la main sur "le Grêlé", insaisissable tueur en série francilien, surnommé ainsi à cause des cicatrices d'acné qui creusent la peau de son visage. Car aussi étonnant que cela puisse paraître, la brigade criminelle de Paris, le fameux "36" Quai des Orfèvres, possède quasiment tous les éléments nécessaires à son arrestation: ADN connu, mode opératoire et même portait-robot. Tous sauf un, pourtant capital: son identité. On ignore qui il est et s'il est toujours en vie. L'enquête suit son cours et sept juges d'instruction se sont succédé. Auteur de trois meurtres et de six viols entre 1986 et 1994 à Paris et en Seine-et-Marne, il pourrait être également l'assassin de Karine Leroy, une lycéenne retrouvée morte à Meaux en 1994, révèle mercredi Le Parisien (article réservé aux abonnés). 

Le rapprochement entre ce meurtre et le Grêlé a pu être établi par la brigade criminelle qui y voit "la patte" du tueur. Une patte qui a pu être identifiée grâce au logiciel Salvac (Système d’analyse des liens de la violence associée aux crimes). Ce logiciel permet entre autres de déterminer les liens qui existent entre les crimes perpétrés par un même criminel. Ici, c'est la méthode de mise à mort qui a permis aux enquêteurs de faire le lien entre au moins deux des trois meurtres commis par le Grêlé et celui de Karine Leroy.

La méthode du garrot espagnol

En effet, cette dernière a été tuée par garrot espagnol ou lacet étrangleur. Homicide dont la méthode ressemble à celle utilisée pour tuer Gilles Politi et sa fille au pair Igmar Mueller en 1987 dans le 4e arrondissement de Paris. Retrouvé nu à son domicile par son épouse, ce mécanicien avait "les poignets et les chevilles attachées par des ceintures volées dans les armoires du couple et tressées en lanière qui passaient sur son cou", rapporte le quotidien citant une source proche du dossier. Un tisonnier, formant le garrot, avait servi à resserrer ces liens sur la gorge de la victime morte étouffée. La fille au pair était elle "attachée les bras en croix au montant d'un lit superposé avec une corde au cou (...) la trachée égorgée". 

Même destin atroce pour Karine Leroy. La lycéenne a été retrouvée par les gendarmes "allongée sur le dos, à l'entrée d'un bois (...) une ficelle plastifiée lacée autour de son cou, torsadée avec un bâton derrière la nuque", précise le journal.

Pour le moment, le lien entre les deux affaires n'est pas avéré. Les analyses ADN sur les vêtements de la victime, devraient bientôt parler et venir ou non confirmer les doutes des enquêteurs.

M.G.