BFMTV
Police-Justice

Home-jacking, des agressions ultra-violentes

Image d'illustration - Une voiture de police en intervention

Image d'illustration - Une voiture de police en intervention - Philippe Huguen - AFP

Ces agressions menées au domicile de particuliers dans le but de les cambrioler sont en augmentation, selon Le Figaro. Elles touchent notamment les personnes seules, et les familles dont on suppose qu'elles ont de l'argent.

Réveillées en pleine nuit à leur domicile, rouées de coups, terrorisées: les victimes de home-jacking, souvent des personnes isolées ou des familles qui vivent en pavillon, sont de plus en plus nombreuses. Selon Le Figaro, près d'un millier d'attaques a eu lieu l'an dernier, soit 20% de plus qu'en 2014.

Marc et sa famille ont vécu une agression de ce type en 2014, à leur domicile. "Ils m'ont mis le couteau sous la gorge devant ma femme et ma fille de 4 ans, et se sont mis à nous réclamer de l'or, de l'argent. L'un d'eux m'a pris la tête entre ses bras et a fait pression avec le couteau. J'ai vraiment eu l'impression qu'il allait m'égorger comme un mouton", raconte-t-il à BFMTV.

Un événement traumatisant, car comme le racontait un policier à BFMTV.com en 2013, "le domicile, comme la voiture, sont des lieux où l'on se sent protégé. L'impact sur les victimes est terrible." Les victimes sont souvent des retraités isolés, ou des familles "dont on pense qu'ils ont de l'argent: des industriels, des commerçants."

"Une pression psychologique"

L'augmentation du nombre de home-jackings, version ultra-violente du cambriolage, s'explique notamment par la sophistication des systèmes de protection: "Lorsque la famille se trouve à l'intérieur de la maison, les systèmes d'alarme sont généralement plus faibles que lorsqu'elle est à l'extérieur", poursuit le policier. "D'autre part, la pression psychologique exercée sur la famille séquestrée permet aux malfaiteurs de faire main basse sur des objets qui seraient inaccessibles lors d'un cambriolage "classique"".

Une analyse partagée par Daniel Rémy, consultant en sécurité: "Pour s'approprier un bien, on s'en prend aujourd'hui au propriétaire de ce bien. Vous pouvez menacer l'épouse, les enfants, personne ne résiste. Tous les verrous sautent, les uns derrière les autres, et l'agresseur peut avoir accès au coffre-fort, à l'automobile, comme au code de carte bleue." 

Selon l'étude du Figaro, le département des Bouches-du-Rhône est le plus touché, avec 64 home-jackings l'an dernier. En revanche, celui où le phénomène progresse le plus est la Seine-Saint-Denis: +125% en 2015, avec 63 attaques. Idem à Paris, avec +111% et 57 home-jackings. 

Alexandra Gonzalez I vidéo: Julien Migaud-Muller