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Police-Justice

Hérault: un suspect identifié, la piste locale privilégiée

L'enquête s'oriente vers la piste locale après le meurtre d'une lingère de 54 ans dans une maison de retraite à Montferrier-sur-Lez, près de Montpellier. L'auteur présumé serait un ancien militaire habitant dans la région.

L'enquête se poursuit à Montferrier-sur-Lez, dans l'Hérault, après le meurtre jeudi soir d'une lingère d'une maison de retraite pour religieux. Vendredi matin, le procureur de la République à Montpellier a annoncé "l'identification d'un suspect". "Les recherches sont en cours et elles se poursuivent pour découvrir et interpeller ce suspect", a insisté Christophe Barret, qui est resté peu précis sur le profil de cet homme sous le coup d'un mandat de recherche et qualifié de "dangereux".

Selon nos informations, le suspect identifié est un ancien militaire, mais pas militaire de carrière. C'est un ancien parachutiste, père de deux enfants, qui vit dans une village à proximité de Montferrier-sur-Lez. L'homme avait travaillé dans la maison de retraite Les Chênes verts, depuis il enchaînait les petits travaux, notamment en réparant des vélos.

"Piste locale"

Dans un premier temps, la fouille de l'établissement n'a pas permis aux enquêteurs d'avancer. Mais dans la matinée, la découverte d'une voiture suspecte à proximité de la maison de retraite héraultaise a orienté les gendarmes vers un suspect. A l'intérieur, une arme de type Airsoft, une réplique d'arme qui tire toutefois des billes d'acier, a été retrouvée. Des barrettes de décoration militaire, des galons à accrocher sur les uniformes, ont également été retrouvés.

Si le procureur de Montpellier explique que, pour l'heure, les motivations de l'auteur présumé des faits restent inconnues, les autorités s'orientent "sur une piste que l’on qualifierait de locale, dans l'entourage de la victime". Et d'ajouter: "Il n’y a aucun élément qui permet de rattacher les faits à du terrorisme islamiste".

Cette thèse est renforcée par le déroulé du drame. Vers 21h45 jeudi soir, les gendarmes sont alertés de la présence d'un individu dans la maison de retraite. Arrivés sur place, ils sont accueillis par l'aide-soignante qui a donné l'alerte. "Elle leur explique que quelques minutes avant, elle a été agressée par un homme qui l'a ligotée et l’a laissée sur place. Elle pu se défaire de ses liens", détaille Christophe Barret. 

Aucun pensionnaire blessé

En poursuivant leur fouille, ils vont découvrir dans la lingerie de l'établissement le corps d'une employée, présentant plusieurs coups de couteau, une lingère de 54 ans qui a succombé à ses blessures. Une autopsie doit être réalisée ce vendredi. Jeudi soir, un dispositif important a été mis en place notamment pour s'assurer de l'intégrité des pensionnaires. Aucun n'a été approché ni blessé par l'auteur des faits.

Une enquête a été ouverte pour "assassinat" et "tentative d'assassinat" par le parquet de Montpellier, et confié à la gendarmerie nationale et à la section de recherche de la police judiciaire de Montpellier. Les proches de la victimes pointent du doigt le manque de sécurité aux abords de la maison de retraite qui accueille des religieux et des religieuses.

"L’entrée n’était pas protégée”, déplore son mari, avant d’ajouter: "N’importe qui peut rentrer là-dedans, il n'y avait rien de protégé, pas d'alarme ni de gardien".

J.C.