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Meurtre dans une maison de retraite: aucun élément liant l'affaire au terrorisme

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Un homme a fait irruption dans la nuit de jeudi à vendredi dans une maison de retraite abritant d'anciens missionnaires, près de Montpellier dans l'Hérault. Il a tué à coups de couteaux une employée de l'établissement.

Vers 22h30 dans la nuit de jeudi à vendredi, un homme encagoulé, armé d’un fusil à canon scié, a attaqué une maison de retraite de religieux à Montferrier-sur-Lez, près de Montpellier dans l’Hérault. Une employée de l’établissement à été tuée, c’est la gardienne qui a donné l’alerte.

Une employée tuée à coups de couteaux

L’homme qui a fait irruption dans la maison de retraite a tué une employée de l’établissement. Il s’agirait d'une aide soignante, qui travaillait de nuit, tuée de trois coups de couteaux après avoir été ligotée. Son corps a été retrouvé à l’extérieur du bâtiment.

Une femme de 54 ans d'une "gentillesse extraordinaire", qui "n'avait aucun problème avec personne", précise son compagnon ce vendredi matin sur RTL

  • L’alerte a été donnée vers 22h par la gardienne de la maison de retraite, qui a appelé les gendarmes en disant avoir été attaquée par un homme. La gardienne a elle aussi été ligotée, elle a pu appeler la gendarmerie après s’être libérée de ces liens.

Le suspect toujours en fuite

Pour l’instant, très peu d’informations sur le suspect. Il s’agit d’un homme, encagoulé, muni d’un fusil à canon scié et d’un couteau. Le procureur a saisi la gendarmerie nationale et le SRPJ (service régional de police judiciaire) de Montpellier.

Selon lui, l'enquête a permis d'identifier un suspect dans le cadre d'une "piste locale", c'est à dire "dans l'entourage de la maison de retraite" de Montferrier-sur-Lez.
Une centaine de gendarmes sont actuellement sur le terrain pour rechercher l’homme qui est toujours en fuite. La zone a été quadrillée par un hélicoptère dans la nuit. La maison de retraite a été fouillée entièrement, désormais les recherches se poursuivent dans les caves et les dépendances.

Aucune piste privilégiée

Aucun élément ne permet à ce stade de relier l'attaque d'une maison de retraite jeudi soir dans l'Hérault à du terrorisme islamiste et un suspect est
activement recherché, a déclaré vendredi le procureur de Montpellier. "On ne peut pas à cet instant être précis sur les motivations de l'auteur. Ce que l'on peut dire c'est qu'en l'état de l'enquête il n'y a pas de lien, aucun lien quelconque, avec du terrorisme islamiste", a déclaré Christophe Barret lors d'une conférence de presse.

Par ailleurs, une voiture a été découverte par les gendarmes à 150 mètres de la maison de retraite. A l'intérieur, ils ont retrouvé une arme longue type airsoft, un jeu qui utilise des répliques d'armes, et une médaille de décoration militaire.

Un établissement religieux

La maison de retraite attaquée est un bâtiment particulier puisqu’il abrite des religieux. Les Chênes Verts est une maison de retraite pour prêtres ayant travaillé en Afrique.

Une attaque peut faire penser à celle de St-Etienne-du-Rouvray du 26 juillet 2016, où un prêtre avait été tué. Mais à Montferrier-sur-Lez la victime n’est pas une religieuse, et aucun moine n’a été pris en otage.

L’établissement abrite 59 pensionnaires, anciens missionnaires en Afrique, “des prêtres assez âgés qui pour la plupart ne peuvent pas se déplacer seuls”, détaille un habitué de l’établissement.

Aucun résident de l’établissement “n’a été blessé ou malmené” et tous les pensionnaires sont indemnes, a détaillé le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret.

M.H.