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Police-Justice

Hénin-Beaumont: un an avec sursis requis contre l'ancien maire

Un an avec sursis requis contre l'ancien maire de Hénin-Beaumont pour favoritisme.

Un an avec sursis requis contre l'ancien maire de Hénin-Beaumont pour favoritisme. - AFP

L'ancien maire d'Hénin-Beaumont, Eugène Binaisse, est accusé de favoritisme. Des irrégularités dans certains contrats ont été dénoncés par Steeve Briois, actuel maire FN de la ville qui s'est porté partie civile dans ce dossier.

Un an de prison avec sursis a été requis ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) contre l'ex-maire d'Hénin-Beaumont, qui avait précédé l'actuelle municipalité FN, partie civile dans ce dossier de favoritisme.

Cinq ans d'inéligibilité

Le procureur a en outre demandé contre l'ancien édile de gauche, Eugène Binaisse, 1.500 euros d'amende et une inéligibilité de cinq ans.

Par ailleurs, des peines allant de trois à dix mois de prison avec sursis et de 1.000 à 1.500 euros d'amende, assorties de cinq ans d'interdiction d'exercer, ont été requises à l'encontre de sept autres prévenus (deux élus, trois cadres de la mairie ayant conclu des contrats de marché public pour la commune et deux chefs d'entreprise). Certains sont également poursuivis pour prise illégale d'intérêts.

Hénin-Beaumont, commune de l'ex-bassin minier, est passée au FN en 2014, dès le premier tour, après avoir été dirigée quatre ans par Eugène Binaisse. Son maire de 2001 à 2009, Gérard Dalongeville (gauche), a lui été condamné en 2013 par ce même tribunal correctionnel à quatre ans d'emprisonnement, dont trois ferme, pour détournements de fonds publics, délits de favoritisme et usages de faux. Eugène Binaisse est quant à lui toujours conseiller municipal d'opposition.

Une plainte de Steeve Briois

Steeve Briois, l'actuel maire FN, a porté plainte après avoir découvert des irrégularités portant sur des contrats de sonorisation ou encore d'études de construction d'une piscine et d'un crématorium. L'ensemble des six marchés accordés avoisinerait 100.000 euros, selon l'un des avocats des prévenus.

"Certains hier ont découvert l'importance de leur signature", a critiqué le procureur en référence à des propos d'Eugène Binaisse jeudi en audience. "Le droit dit que l'on ne peut se réfugier derrière une éventuelle incompétence, que toutes les personnes signataires doivent être sanctionnées, et que l'élément intentionnel n'est pas obligatoire".

M. F. avec AFP