Haut-Rhin: trois enfants tués dans un drame familial

Le drame s'est déroulé dans la commune de Schlierbach près de Mulhouse. - Sébastien Bozon - AFP
Trois enfants d'une même fratrie ont été tués samedi dans une petite commune proche de Mulhouse (Haut-Rhin), vraisemblablement par leur mère qui a été arrêtée. Le père des quatre enfants a été retrouvé blessé dans la maison familiale, une bâtisse moderne située dans un lotissement de Schlierbach, une commune d'environ 1.200 habitants.
Il devrait "subir une opération dans la journée", a indiqué le procureur de Mulhouse, Dominique Alzeari, qui s'est rendu sur les lieux du crime où s'activaient dans l'après-midi les enquêteurs. "Les premiers éléments laissent penser que c'est la mère qui est l'auteur" des coups mortels, "dans le cadre d'un drame familial", "a priori une dispute", a-t-il précisé.
Un quatrième enfant indemne
La mère, une quadragénaire, principale suspecte de ce triple infanticide, a été remise à la gendarmerie en charge de l'enquête, dans l'après-midi. Les victimes étaient âgées de 2, 6 et 10 ans, tandis qu'une fillette de 9 ans a pu sortir indemne du domicile où a eu lieu ce sanglant drame familial, selon une source proche de l'enquête. "Elle est indemne" et fait l'objet d'une prise en charge psychologique, selon Dominique Alzeari.
Les secours avaient été alertés à la mi-journée par des témoins "pour des coups portés à l'arme blanche dans le cercle familial". C'est en arrivant sur les lieux qu'ils ont pris conscience de l'ampleur du drame.
Les coups mortels pourraient avoir été portés avec un ou des objets tranchants, selon une source proche de l'enquête. Mais le procureur n'a pas souhaité donner plus de détails sur ce point.
"Problèmes conjugaux"
"Les corps des enfants n'ont pas pu encore être examinés. Le travail des légistes vient de commencer, les investigations seront très longues", a-t-il souligné. Selon une habitante de la commune interrogée, qui n'a pas souhaité être identifiée, "les parents avaient des difficultés conjugales et la mère avait quitté le domicile pendant une période" avant d'y revenir.
"Il y avait des problèmes conjugaux", s'est contenté de confirmer le procureur, indiquant que plusieurs témoins devaient être rapidement entendus et des enquêtes de voisinages menées pour éclairer le contexte familial.
"Notre village souffre, nous sommes sous le choc", a dit devant des journalistes le maire de la commune, Bernard Juchs. "Des médecins et psychologues ont été envoyés sur place. C'est important", a-t-il ajouté, précisant qu'une aide psychologique était également prévue en milieu scolaire après le week-end.
En milieu d'après-midi, les enquêteurs avaient bouclé la rue arborée du petit lotissement de la maison familiale, pour pouvoir travailler dans la discrétion.