Gironde: un tract mystérieux dénonce un supposé pédophile

Plusieurs dizaines de tracts, illustrés d'une photo, mettent en garde les habitants d'un village de Gironde contre un supposé "pédophile". Ni l'origine des tracts, ni l'identité de la personne qui y figure n'ont pu être établies.

La gendarmerie de Gironde a ouvert une enquête après la circulation, dans une petite commune du sud du département, d'un tract signalant la présence d'un supposé "pédophile", illustré d'une photo, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Plusieurs dizaines de ces tracts ont été posés depuis mardi sur le pare-brise des voitures et distribués dans des boîtes aux lettres de Saint-Symphorien, une commune de 1.700 habitants à 55 km au sud de Bordeaux, a-t-on dit auprès de la gendarmerie, confirmant une information révélée par Sud Ouest.

Les tracts portent la mention "Pédophile en liberté - Protégeons nos enfants des prédateurs". Ils comportent la photo d'un homme, des lunettes de soleil sur la tête, aisément reconnaissable. Le groupement de gendarmerie de la Gironde a dit être attentif à l'affaire. Il procède à la vérification de l'identité de la personne représentée sur les tracts, ainsi qu'à celle de leurs distributeurs. Toutes les pistes sont envisagées.

Les habitants sereins

Les enquêteurs ont plusieurs moyens pour mener à bien leurs investigations, dont l'enquête de voisinage, la vérification sur fichiers internes, et auprès de l'administration pénitentiaire, des auteurs d'infractions sexuelles.

La distribution des tracts a suscité un émoi relatif dans la commune. Ni l'origine des tracts, ni l'identité de la personne qui y figure n'ont pu être établies, pas davantage que la présence d'un délinquant sexuel dans les environs, a-t-on informé de source proche de l'enquête. L'hypothèse d'une vengeance personnelle n'a pas non plus été établie à ce stade.

Le maire de Saint-Symphorien n'a pas souhaité commenter l'affaire, renvoyant à l'enquête de gendarmerie en cours. Un membre de son entourage a indiqué qu'en l'absence de certitudes les habitants restaient sereins face à ce qui, à ce stade, n'est qu'"un son de cloche".

A. D. avec AFP