Gironde: elle essaye de tuer son mari, son amant la dénonce

Nadia S'Kalli-Bouaziza a été condamnée à trente mois de prison. - -
L’histoire est rocambolesque et digne d’un (toujours brillant) épisode de Derrick.
Une femme d’une quarantaine d’années a été condamnée par le tribunal à une peine de trente mois de prison et 3.000€ de préjudice moral pour avoir planifié l'assassinat de son mari. Une personne l'avait dénoncée et ainsi évité le drame: son amant.
L’affaire, racontée par Sud Ouest, commence en 2009. Nadia S’Kalli-Bouaziza vit alors séparée de son mari, qu'elle avait épousé en 2006. Elle accuse ce dernier d’être polygame et d’avoir contracté, avant leurs épousailles, un mariage par procuration avec une Portugaise de 60 ans. Si le couple n’est resté qu’environ un an ensemble, la femme voue à son mari une haine farouche. Jusqu’à vouloir le liquider.
Elle parle alors de ses intentions à un vieil ami devenu entre-temps son amant. L'homme vient de de sortir de prison après avoir purgé une peine pour trafic de stupéfiants. Nadia S’Kalli-Bouaziza lui confie vouloir supprimer son mari.
L’homme écoute et fait semblant d’accepter. Il prétend connaître quelqu'un qui fera l’affaire pour ce genre de "travail". Le femme promet alors 4.000€ en deux acomptes pour ce sinistre forfait. Elle versera d’ailleurs 2.000€ et donnera divers documents permettant l’identification de son mari à l’intention du prétendu éxécuteur.
"Théâtralisme et auto apitoiement"
Mais début 2010, dans un geste de solidarité masculine, l’amant décide de raconter toute l’affaire au mari. Les deux compères se rendent au commissariat de police pour dénoncer la "veuve noire".
L’amant dispose pour preuve d'un enregistrement audio de la femme où elle évoque ses intentions meurtrières. Les policiers vérifient les comptes bancaires de la femme et trouvent également la trace des 2.000€.
Nadia S'Kalli-Bouaziza nie les faits mais le tribunal a tranché : deux ans e demi de prison. L'expert psychiatre qui l'a examinée a conclu à une personnalité "histrionique, avec théâtralisme, victimisation avec auto apitoiement".
L'affaire avait été jugée le 5 mars dernier mais la décision avait été mise en délibéré.