Gilets jaunes: les forces de l'ordre réclament le respect des parcours autorisés

Alors que deux rassemblements ont été officiellement déclarés et autorisés à Paris, la police appelle les manifestants à ne pas modifier leurs parcours pour éviter l'intervention d'éventuels casseurs.

Nouveauté pour cette huitième journée de mobilisation des gilets jaunes: deux rassemblements ont été officiellement déclarés auprès de la préfecture de police Paris. Un premier cortège, qui a reçu l'autorisation d'un rassemblement statique sur les Champs-Élysées de 10h à 17h avec "interdiction d'envahissement de la chaussée sauf en cas de grand nombre de manifestants", s'organisera sur les Champs-Elysées. D'autres gilets jaunes se retrouveront par ailleurs sur le parvis de l'Hôtel de Ville, avant de se diriger vers l'Assemblée nationale.

"Le principal enjeu de cette journée de mobilisation est que ces parcours soient respectés", explique Eddy Sid, porte-parole de l'unité SGP de la police en Ile-de-France sur notre antenne. Soulignant que le fait de déposer un parcours en préfecture de police permet de "sécuriser le rassemblement", il rappelle que toute initiative de modification de ce parcours pourrait "faciliter l'intervention d'éventuels casseurs".

"Seule la loi doit prévaloir"

Deuxième enjeu: "qu'il n'y ait pas de rassemblement illégal", ajoute Eddy Sid. "On sait que certains gilets jaunes sont réfractaires à toute forme d'autorité et qu'ils vont probablement refuser de se plier à ces cortèges autorisés. Il va donc falloir rapidement les interpeller pour leur faire comprendre que seule la loi doit prévaloir", conclut-il.

Un rappel à l'ordre également formulé par le gouvernement qui a durci le ton vendredi, dénonçant des "agitateurs qui veulent l'insurrection et, au fond, renverser le gouvernement".

Bien qu'allégé par rapport aux dernières journées de mobilisation des gilets jaunes, un dispositif conséquent a été prévu pour assurer la sécurité des manifestants. 4.160 agents seront déployés ce samedi en France dont un millier à Paris, comprenant 10 escadrons de CRS et 3 patrouilles de gendarmes mobiles. 

Mélanie Rostagnat