Gilet jaune blessé: pour Nunez, "aucun élément" ne permet de dire qu'il y a eu un tir de flashball

Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez, le 27 octobre 2018 à Versailles. - Lucas Barioulet - AFP
Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nunez, a affirmé ce dimanche qu'il n'y avait "aucun élément" permettant d'affirmer que Jérôme Rodrigues, une figure des gilets jaunes blessée samedi à l'oeil à Paris au cours d'une manifestation, avait été touché par un tir de lanceur de balles de défense (LBD).
"Je n'ai aucun élément qui me permette de dire qu'il y a eu un usage d'un LBD qui aurait touché M. Rodrigues", a affirmé Laurnet Nunez à LCI. Il a en revanche confirmé l'utilisation d'une grenade de désencerclement au même moment, s'appuyant sur le rapport d'un policier ayant lancé ce projectile.
Deux enquêtes ouvertes
Deux enquêtes, dont une judiciaire, ont été ouvertes après cette blessure, dont les investigations ont été confiées à l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN).
L'avocat de Jérôme Rodrigues, Philippe de Veulle, avait affirmé ce dimanche matin sur notre antenne que son client avait été blessé par un tir de LBD.
Il avait également dit "réfuter" totalement la thèse d'une blessure par un éclat de grenade de désencerclement, alors que Jérôme Rodrigues a été hospitalisé à l'hôpital Cochin à Paris.
"32 tirs filmés"
Revenant sur l'utilisation des LBD par les forces de l'ordre samedi à Paris, Laurent Nunez a souligné que 32 tirs avaient été réalisés samedi, "uniquement dans les endroits où il y a eu des violences".
"Les 32 tirs ont été filmés, y compris les 18 qui ont eu lieu sur la place de la Bastille", a-t-il poursuivi.