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Police-Justice

Gendarme tué en Guyane: deux nouveaux suspects interpellés

Les funérailles du gendarme Arnaud Blanc, le 31 mars 2023

Les funérailles du gendarme Arnaud Blanc, le 31 mars 2023 - Ludovic MARIN / POOL / AFP

Les deux hommes arrêtés mardi font l'objet d'un mandat d'arrêt délivré par la JIRS et seront présentés prochainement devant un juge. Le principal suspect a quant à lui été mis en examen pour homicide volontaire en bande organisée et association de malfaiteurs.

Deux hommes suspectés d'appartenir à un groupe de braqueurs de mines d'or clandestines qui aurait tué le gendarme Arnaud Blanc, le 25 mars en Guyane, ont été interpellés, a indiqué le général Jean-Christophe Sintive à l'AFP.

"Il s'agit de la poursuite des opérations menées depuis trois semaines", a-t-il expliqué, ajoutant que le but était "d'exercer une pression continue".

"On recherche toute la bande armée"

Les interpellations menées par le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), appuyé par le Groupement interarmées héliporté (GIH), ont eu lieu sur le site clandestin de Dorlin, non loin de Maripasoula à la frontière avec le Suriname, là où le gendarme est décédé.

Le premier interpellé, prénommé Romario, âgé de 30, s'est rendu sous la contrainte. Il s'agit du leader de la bande armée surnommée dans le secteur "la bande à Romario", a précisé le général.

Le second, surnommé Irmão Bomba, 49 ans, a été désigné aux forces de l'ordre par des garimpeiros, un terme désignant les orpailleurs brésiliens illégaux en Guyane. La bande à laquelle ils sont suspectés d'appartenir se livrait au racket des sites d'orpaillage illégaux.

"On recherche toute la bande armée", a déclaré le général Sintive, affirmant savoir "combien il en reste".

Le principal suspect mis en examen

Le gendarme du GIGN Arnaud Blanc, 35 ans, est décédé alors qu'il participait avec neuf camarades à une opération contre l'orpaillage illégal sur le site clandestin de Dorlin, au coeur de la Guyane.

Le groupe avait été pris à partie par une bande armée. Après des échanges de tirs nourris, le gendarme avait été touché par balle. L'auteur présumé du meurtre, âgé de 20 ans et de nationalité brésilienne, a été interpellé le 8 avril, toujours à Dorlin, où il s'était rendu deux semaines après la mort du gendarme.

Présenté le 13 avril à un juge d'instruction de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Fort-de-France, l'individu a été mis en examen pour homicide volontaire en bande organisée et association de malfaiteurs. Il a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos en Martinique.

Les deux hommes arrêtés mardi font l'objet d'un mandat d'arrêt délivré par la JIRS et seront présentés prochainement devant un juge, a indiqué la gendarmerie de Guyane dans un communiqué publié sur Facebook.

La mémoire du gendarme avait été saluée par Emmanuel Macron, qui avait pointé "un soldat de la loi jusqu'au bout." Le ministre de la l'Intérieur, Gérald Darmanin, lui avait également rendu hommage devant l'Assemblée nationale.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV