Gard: un ex-pompier gradé condamné pour l'agression sexuelle d'une jeune collègue de 18 ans

La jeune sapeur-pompier volontaire était âgée de 18 ans au moment des faits. Le tribunal judiciaire d'Alès a condamné jeudi 10 avril l'homme à trois ans de réclusion dont deux avec sursis probatoire.

Un ancien pompier gradé a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis probatoire pour agression sexuelle sur une de ses collègues, jeudi 10 avril, a appris BFMTV.com auprès du parquet d'Alès (Gard), confirmant une information de Midi-Libre.

D'après le procureur d'Alès, Abdelkrim Grini, les faits se sont déroulés au sein de la caserne de Barjac, à une trentaine de kilomètres au nord-est d'Alès, en 2021. Mi-mai, une jeune sapeur-pompier volontaire âgée de 18 ans porte plainte et dénonce des faits d'agression sexuelle de la part d'un de ses supérieurs.

Selon nos informations, elle raconte que dans la nuit du 19 au 20 avril 2021, un sous-officier de sa caserne alors âgé de 46 ans, avec qui elle n'entretenait qu'un rapport professionnel, toque à la porte de sa chambre à une heure très avancée. D'après elle, il lui dit qu'il doit lui parler, mais celle-ci refuse, disant être fatiguée.

Toujours d'après le récit de la jeune femme, l'homme la pousse alors sur le lit et l'agresse sexuellement.

Une "petite amourette", se défend le prévenu

Elle n'en parlera pas immédiatement si ce n'est à une amie, au lendemain des faits, nous précise le procureur. Elle finit par porter plainte, environ deux semaines après l'agression présumée, déclenchant l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet d'Alès.

Même s'il nie les faits qui lui sont reprochés, l'homme est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'exercer le métier de pompier. Après plusieurs années d'instruction, le suspect est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour agression sexuelle.

À la barre, le prévenu continue de nier avoir commis une agression sexuelle. Pour lui, les accusations de la jeune femme relèvent du "pur mensonge". "Il évoque une 'petite amourette' avec elle et dit qu'il a voulu y mettre un terme lorsqu'il s'est aperçu que cela prenait de l'ampleur", raconte Abdelkrim Grini.

Interdiction d'exercer

Toujours selon les dires du suspect, c'est en représailles de cette rupture que la jeune sapeur-pompier a inventé ce qu'il appelle un "tissu de mensonges". Dans la même lignée, l'avocat de la défense plaide une relaxe de son client, estimant que les faits évoqués ne sont pas avérés.

"Compte-tenu du faisceau d'indices existant, j'ai requis cinq ans de prison dont deux ans avec sursis probatoire", poursuit le procureur.

Le tribunal a finalement décidé de condamner l'ancien pompier à trois ans d'emprisonnement dont deux avec sursis probatoire. Il ne peut plus exercer son métier de sapeur-pompier.

Elisa Fernandez