Forbach: il volait des cartes murales dans les écoles pour les revendre

Salle de classe dans une école primaire (image d'illustration). - Wikimedia Commons - Marianna
Les écoles "visitées" par cet escroc présumé se souviennent probablement toutes de son passage. Interpellé mercredi par la police à Forbach, en Moselle, ce jeune homme de 30 ans pensait avoir trouvé le scénario infaillible pour dérober des objets vintage dans les établissements scolaires de la région, au nez et à la barbe des enseignants.
Sa cible privilégiée: des cartes murales anciennes, de géographie ou de sciences naturelles, parfois très recherchées par les collectionneurs, et pour lesquelles il existe un véritable petit marché sur Internet.
A chaque fois, le scénario était le même: lorsqu'il se présentait dans une école primaire ou maternelle, l'individu se faisait passer pour membre d'une association caritative, prétextant vouloir mettre sur pied une exposition temporaire, pour financer une belle cause. Le jeune homme se revendiquait souvent de l'association de motards "Une rose, un espoir", engagée dans la lutte contre le cancer.
De 50 à 400 euros pièce à la revente
Pendant deux ans, l'escroc s'est ainsi fait remettre quantité de vieilles cartes, le plus naturellement du monde, en écumant les écoles d'Alsace et de Lorraine. Touchés par l'initiative prétextée, les personnels des écoles lui ont prêté des cartes en toute confiance... sans jamais les voir revenir.
L'entourloupe était juteuse: ces cartes jaunies, qui rappellent les salles de classe de l'enfance, peuvent s'échanger entre "50 et 400 euros" pièce, dans des brocantes et sur Internet, selon le commissariat de Forbach, qui confirme que "son but premier était la revente". Confondu par son véhicule, qui avait récemment été signalé à la police, le suspect a en partie reconnu les faits.
A son domicile, les policiers ont retrouvé "environ 80 cartes" de géo ou de sciences nat'. Le nombre des établissements scolaires arnaqués et le nombre de cartes revendues n'ont pas encore été déterminés. Un appel à victimes a été diffusé dans la presse locale, dans l'espoir que les municipalités et écoles concernées se fassent connaître. Le commissariat a déjà reçu "plusieurs appels", et "ça ne fait que commencer".