BFMTV
Police-Justice

Femme frappée dans la rue à Paris: l'agresseur de Marie Laguerre a reconnu les faits

placeholder video
L'homme interpellé lundi, suspecté d'avoir frappé Marie Laguerre en pleine rue en juillet dernier, a reconnu les faits lors de sa garde à vue.

Il a avoué. Ce mercredi, l'homme qui avait agressé en pleine rue Marie Laguerre à Paris en juillet a reconnu les faits. Il a avoué, devant les policiers du commissariat du 19ème arrondissement de Paris qui l'avaient interpellé lundi, être l'auteur des coups portés après que la jeune femme a répondu à ses remarques sexistes.

"Il a avoué tous les faits, je n'ai pas eu besoin d'une confrontation, je n'ai pas eu de contact avec lui, c'est plutôt un soulagement", témoigne la victime sur notre antenne. "J'ai eu énormément de chance d'avoir cette vidéo et cette ampleur médiatique, ça a débloqué des moyens d'enquête pour l'enquête de la police. Ça reste quelque chose de symbolique, qui envoie un message à ces personnes qui ont un comportement inadmissible."

Des images devenues virales

Marie Laguerre, étudiante de 22 ans, avait déposé plainte et l'affaire avait éclaté le 25 juillet lorsqu'elle avait publié sur Facebook un post racontant, images de vidéosurveillance à l'appui, comment un homme lui avait adressé des "bruits/commentaires/sifflements/coup de langue sales, de manière humiliante et provocante" alors qu'elle rentrait chez elle, dans le nord-est de la capitale.

"J’ai croisé un homme qui faisait des bruits sexuels, j’ai dit 'ta gueule', il m’a frappée", expliquait la jeune femme au micro de RMC. 

Mais "ça n'a pas plu à cet homme" qui lui a d'abord "jeté un cendrier dessus" avant de la suivre et de la "frapper au visage en pleine rue, en pleine journée, devant des dizaines de témoins", avait-elle ajouté.

Interpellé à la sortie d'un hôpital psychiatrique

L'homme avait été arrêté lundi à Paris dans le cadre d'une enquête ouverte fin juillet pour des faits qualifiés de "harcèlement sexuel" et "violences avec arme" - en l'occurrence un cendrier - ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à 8 jours. 

Il a été interpellé à la sortie d'un hôpital psychiatrique parisien où il avait été placé le 4 août, quelques heures après avoir été une première fois arrêté pour avoir jeté des cailloux sur une voiture près des Champs-Élysées, selon une source proche du dossier. Il tenait alors des propos incohérents. Les policiers ont remonté sa piste après une enquête de voisinage et sur les réseaux sociaux, a ajouté cette source, précisant que l'homme était connu pour des violences au sein de sa famille.

Avec le soutien de militantes féministes telles que l'association Les Effrontées, Marie Daguerre a, depuis, lancé une nouvelle plateforme en ligne - "Nous Toutes Harcèlement" - pour partager les témoignages similaires de femmes agressées dans la rue.
L.N. avec AFP