Femme battue à mort à Douai: son conjoint portait un bracelet électronique

Hayange, Mérignac… Et maintenant Douai? Dans le Nord, à Douai, une femme de 33 ans est morte dans son appartement dans la nuit de dimanche à lundi. Elle présentait de multiples contusions sur son corps. Son conjoint, présent sur les lieux, a été placé en garde à vue.
Hématomes et traces de coups
Vers 4h45, les pompiers sont appelés pour une femme en arrêt cardiaque à la résidence Gayant. Selon une source policière, la victime, Aurélie, est découverte à son domicile avec de nombreux hématomes et traces de coups. Elle succombe à ses blessures après l’arrivée des secours. Son conjoint a, lui, des traces de sang sur les mains.
Karim B. A., 38 ans, avait, semble-t-il, "bu de l’alcool", selon La Voix du Nord, qui précise que le mis en cause a été placé en cellule de dégrisement avant d’être entendu en garde à vue pour homicide volontaire. D’après le voisinage interrogé par nos confrères, des disputes éclataient régulièrement entre le couple, sur fond de consommation d’alcool fréquente.
De son côté, le procureur de la République de Douai, Frédéric Teillet a indiqué que la victime serait morte "de cause apparemment traumatique", tout en invitant à attendre les conclusions de l’autopsie.
Bracelet électronique
Mais d’ores et déjà, le profil du mis en cause interroge. Karim B.A. était déjà connu des autorités. Il bénéficiait en effet “d'une mesure d'aménagement de peine, détention à domicile sous surveillance électronique, pour l'exécution d'une peine de 10 mois d'emprisonnement pour vol aggravé et dégradations graves du bien d'autrui", selon le parquet. Il portait donc un bracelet électronique au moment des faits.
"Son casier judiciaire ne porte la trace d'aucune mention de condamnation pour violences sur conjoint", a par ailleurs fait savoir le procureur. Mais selon des informations de La Voix du Nord, il avait déjà été jugé pour des faits similaires, en décembre 2018.
Déjà mis en cause pour des violences conjugales?
À la suite d’une intervention de police mouvementée, Karim B. A. avait comparu pour "des menaces de mort sur des policiers, une aide-soignante de l’hôpital et des dégradations de sa cellule de garde à vue."
Il avait en revanche été relaxé pour les faits de violences conjugales. Sa compagne Aurélie avait alors déclaré qu’il lui avait infligé "six ou sept claques", l’avait blessé au visage avec un couteau. Elle s'était ensuite rétractée, prétextant avoir eu ses propos sous le coup de l’alcool.
"L'enquête doit déterminer les circonstances du drame", a ajouté le parquet. Elle permettra également de déterminer s’il y a pu avoir des défaillances dans le suivi de ce couple à problèmes.