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Police-Justice

Féminicide à Paris: la famille de la victime demande "justice" face à ce "crime de sang-froid"

Arnaud B. , le policier suspecté d'avoir tué sa compagne à Paris fin janvier.

Arnaud B. , le policier suspecté d'avoir tué sa compagne à Paris fin janvier. - Capture d'écran - Préfecture de police

La famille de la victime "regrette que ni les enquêteurs ni la procureure de la République de Paris n'aient procédé à la diffusion" d'un appel à témoin "dès la découverte du crime".

La famille d'Amanda G., tuée fin janvier à Paris, a demandé mardi dans un communiqué à l'AFP que "justice soit rendue" pour ce "crime de sang-froid" alors que son ex-compagnon, policier suspecté de l'avoir tuée, s'est rendu mardi aux forces de l'ordre.

"La famille d'Amanda demande simplement que justice soit rendue pour l'acte inhumain infligé à celle qui restera à jamais leur petite fille et grande soeur chérie", a indiqué la famille dans ce communiqué transmis par leur avocat, Me Frédéric Delamea. "Elle rappelle que le comportement réfléchi et méthodique qui a caractérisé la fuite puis la cavale du criminel démentent" une "prétendue fragilité psychologique" évoquée dans certains articles et "illustre tout au contraire le sang froid avec lequel il a commis son crime", ajoute le communiqué.

Un appel à témoin diffusé tardivement selon la famille

"Ce crime a ôté la vie à une personne exceptionnelle, une jeune femme libre, empathique, bienveillante, indépendante et artiste de talent", souligne la famille de la victime.

Si elle se "félicite que la diffusion de cet appel à témoin, intervenue à deux reprises à l'initiative du juge d'instruction, ait enfin permis de mettre un terme à cette insupportable cavale", elle "regrette que ni les enquêteurs ni la procureure de la République de Paris n'aient procédé à la diffusion" d'un tel appel "dès la découverte du crime".

"Cette carence a fatalement contribué à faciliter la fuite de l'auteur des faits et à accroître ainsi la souffrance et les craintes des proches d'Amanda", critique la famille de la victime.

Fin de cavale pour le policier

Par le truchement de son avocat, elle demande également aux médias de la "dignité" et d'arrêter les "tentatives de contact", le "respect de la vie privée", et aux "associations, organisations et partis politiques de ne plus chercher à récupérer à leur profit le drame intime qu'elle vit depuis 25 jours".

Le policier suspecté du crime, Arnaud B., s'est rendu mardi dans le Var après trois semaines de cavale.

Il était recherché depuis le 28 janvier, jour de la découverte dans son appartement du XIXe arrondissement de Paris du corps de sa compagne, âgée de 28 ans et décédée par strangulation, comme l'a révélé l'autopsie. Il est en garde à vue pour "homicide volontaire sur conjoint, concubin ou partenaire", a précisé une source judiciaire.

H.G. avec AFP