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Police-Justice

Fausse alerte à Paris: un ancien hacker aurait permis l'interpellation des suspects

Un hacker aurait fourni les adresses et noms de plusieurs adolescents interpellés dans le cadre de l'enquête sur la fausse alerte terroriste samedi dernier à Paris.

Un hacker aurait fourni les adresses et noms de plusieurs adolescents interpellés dans le cadre de l'enquête sur la fausse alerte terroriste samedi dernier à Paris. - Loic Venance - AFP

Trois adolescents sont en garde à vue dans l'enquête sur la fausse alerte de prise d'otages dans une église à Paris. Les policiers auraient été aidés par des hackers pour retrouver les suspects.

Les adolescents soupçonnés d'être à l'origine de la fausse alerte samedi dernier à Paris ont-ils été piégés par plus fort qu'eux? Des hackers auraient aidé les policiers à démasquer le ou les auteurs de l'appel malveillant signalant une prise d'otages dans une église du 1er arrondissement de Paris, et qui avait entraîné un important déploiement des forces de l'ordre. C'est en tout cas ce qu'assure l'un des petits génies de l'informatique repenti.

Sans dévoiler son identité, un ancien hacker a raconté à LCI avoir fourni les noms et les adresses de deux des trois adolescents, âgés entre 14 et 17 ans, interpellés lundi et mardi dans la Marne, en Lozère et en Vendée. Concernant la première interpellation, celle de Dylan, 16 ans, alias "Tyles Swatting", elle serait intervenue seulement "six heures" après que l'ancien Hacker a prévenu les policiers.

"J'ai fait mon devoir"

"J'étais sûr que ce que je faisais était bien, qu'on m'écoutait", raconte-t-il. "Les policiers m'ont remercié eux-mêmes", assure le hacker repenti. Pour lui, ce "swatting", inspiré des fausses alertes lancées aux Etats-Unis pour faire intervenir le SWAT, l'unité d'élite d'intervention, doit faire réfléchir les autorités quand aux compétences informatiques des enquêteurs. 

"J’ai fait mon devoir", poursuit-il. "Il y aura beaucoup moins de canulars, de swatting et ça fera peut-être réfléchir les policiers quant au fait qu’il faut augmenter le niveau informatique au sein de leurs équipes." 

Lundi, quelques heures avant l'interpellation de Dylan, 16 ans, qui a reconnu être impliqué dans cette fausse alerte, le hacker Ulcan avait affirmé sur son compte Facebook avoir retrouvé sa trace après "avoir cherché 20 minutes". "Il n'est pas de mon site et je n'ai aucun rapport avec lui contrairement a ce que dise les médias", assure Grégory Chelli, le Franco-Israélien. Sur Facebook, l'un des adolescents soupçonnés d'avoir participé à l'appel malveillant s'était présenté comme "Sergent" de l'"Armée de défense d'Israël", admirant Ulcan. Ce dernier s'était immédiatement désolidarisé.

J.C.