Famille tuée dans le Gard : le drame familial privilégié

Selon la procureure de Nîmes, la piste du drame familial est privilégiée après la découverte des corps de cinq membres d’une même famille, les parents et leurs trois enfants, dans le village de Garons.

La découverte lundi soir dans le Gard des corps d’un couple et de leurs trois enfants tués à l’arme blanche avait plongé le village dans la stupeur. Selon la procureure de Nîmes Laure Beccuau, qui suit l’affaire, « le drame familial » serait privilégié.
Des traces sur le corps du père « laisseraient à penser que c'est le dernier décédé », a précisé la procureure. Cet homme de 50 ans, sa compagne de 40 ans, ainsi que trois enfants de 4, 11 et 13 ans, ont été retrouvés morts à leur domicile lundi soir.
La maison a été ravagée par un incendie, hormis, grâce à l'intervention des secours, la chambre où se trouvaient les corps, a ajouté le procureur. Mardi matin, des investigations techniques tentaient de déterminer l'origine de l'incendie. « 4 des 5 corps (ceux des deux adultes et des deux aînés, ndlr) sont porteurs de traces d'arme blanche », et le plus jeune enfant, Morgan, âgé de quatre ans, présente « des traces de pression au niveau du cou », a précisé la magistrate.
Mercredi, les cinq corps seront autopsiés et une nouvelle conférence de presse sera donnée en fin d'après-midi.

« Relations difficiles » au sein du couple

L'entourage de la famille était entendu mardi par les enquêteurs, et d'ores et déjà Laure Beccuau a fait état de témoignages parlant de relations « sinon conflictuelles, du moins difficiles » au sein du couple. Non mariés, l'homme d'origine martiniquaise et sa compagne, dont une partie de la famille habite à Garons, vivaient dans cette commune depuis plusieurs années, selon des voisins interrogés lundi soir.
Dans leur quartier, l'incompréhension se mêlait à la tristesse après la mort de « gens charmants », un couple « hyper sympa », et des trois enfants. « Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Je suis atterré. Ce n'est pas possible que ce soit lui qui ait tué sa femme et les trois enfants comme on l'entend. Il était gentil, jamais en colère », a commenté un voisin avec lequel le père de famille bricolait régulièrement.

Mathias Chaillot avec AFP