Falsifications de chèques: une escroquerie de 18 millions d'euros

Parmi les douze personnes mises en examen, dix ont été écrouées (photo d'illustration). - -
Grâce à une escroquerie bien rôdée, ils auraient amassé plus de 18 millions d'euros. Douze personnes, âgées de 25 et 26 ans, ont été mises en examen à Lille dans une vaste affaire d'escroquerie aux chèques volés et détournés au profit de sociétés fictives.
Les douze mis en examen, dont dix ont été écroués, sont poursuivis pour escroquerie, vol, blanchiment, et abus de biens sociaux en bande organisée.
Selon les enquêteurs, des "petites mains" domiciliées à Paris et en région parisienne volaient des courriers, au hasard, dans les sacoches de facteurs. Ils ciblaient plus particulièrement sur le parvis de la Défense, siège de nombreuses entreprises, de compagnies d'assurance et d'organismes sociaux.
Une vingtaine d'entreprises fictives créées
Pour encaisser les chèques ainsi récupérés, les malfaiteurs rajoutaient simplement des lettres ou des mots à leur libellé et créaient ensuite des entreprises fictives portant le nouveau nom. URSSAF devenait par exemple Durssafa.
Au total, une vingtaine d'entreprises fictives ont été créées. Pour donner l'illusion d'une véritable activité, des virements entre ces sociétés étaient effectués par des membres du réseau, rémunérés pour cela.
A la tête du réseau se trouvait un homme de nationalité pakistanaise, connu des services de police pour des affaires d'escroquerie. L'argent arrivait chez lui. Une grande partie des 18 millions d'euros détournés aurait ainsi été transférée au Pakistan.