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Faits divers

Prison avec sursis pour un homme qui a volé un buste d'Hercule pour la déposer sur la tombe de son chien

Un buste d'Hercule volé aux thermes de Plombières-les-Bains en 2022.

Un buste d'Hercule volé aux thermes de Plombières-les-Bains en 2022. - Gendarmerie nationale

Un Luxembourgeois de 57 ans a volé un buste d'Hercule, estimé à 30.000 euros, aux thermes de Plombières-les-Bains dans les Vosges en 2022.

Il voulait la poser sur la tombe de son chien. Un homme de 57 ans a été condamné ce jeudi 13 mars à neuf mois de prison avec sursis pour le vol d'une statue d'Hercule en 2022 aux thermes de Plombières-les-Bains (Vosges).

Le tribunal correctionnel d'Epinal a également condamné l'homme, de nationalité luxembourgeoise, à une amende de 9.000 euros. Le procureur de la République, Frédéric Nahon, avait réclamé un an avec sursis et 15.000 euros d'amende.

Le buste en marbre, datant du XIXe siècle et estimé à 30.000 euros, était depuis 1934 en dépôt sur le site par le Musée du Louvre.

Au moment du vol, il se trouvait dans les thermes Calodaé, un site fermé au public pour cause de travaux, dans lequel se trouvaient des dizaines de sculptures prêtées par le musée parisien et mises depuis en lieu sûr.

À l'aide d'un chariot, le quinquagénaire avait emporté le buste, d'un poids de 80 kilos, ainsi que 12 chaises en plastique, un matelas, un plan de la ville de Plombières et un tableau représentant les bains appartenant à la compagnie thermale, avant de les charger dans une camionnette qui conduira à son interpellation.

"Je voulais lui redonner une seconde vie"

Le prévenu, "ex-directeur d'une chaudronnerie, gagnant alors très très bien sa vie", selon le président du tribunal, a assuré avoir agi "sur un coup de tête" et non par intérêt.

"Je le trouvais abandonné, il était beau et s'ennuyait, je voulais lui redonner une seconde vie", avait déclaré le Luxembourgeois à propos du demi-dieu grec lors de ses auditions, arguant qu'il avait dans un premier temps voulu le dérober pour le déposer sur "la tombe de son chien".

Une expertise psychiatrique a conclu à un trouble bipolaire et au fait que le prévenu a "peu de rapport avec la réalité".

Une vision contestée par le parquet, estimant que le prévenu avait agi de façon "réfléchie", en "prenant des précautions pour ne pas dégrader la statue mais aussi pour qu'on ne le voie pas". Pour autant, le tribunal a retenu une altération du discernement au moment des faits.

J.Bro avec AFP