Noyade d'un enfant de 7 ans dans l'Allier: une enquête pour homicide involontaire ouverte

Le petit garçon s'est noyé dans un plan d'eau non aménagé pour la baignade mais à proximité d'une aire de jeu.

Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte après la noyade dans une colonie de vacances dans l'Allier d'un enfant de sept ans atteint de troubles autistiques, a indiqué ce lundi 18 août le procureur de la République de Moulins, Jérôme Piques.

Le petit garçon s'est noyé vendredi dans un plan d'eau non aménagé pour la baignade mais à proximité d'une aire de jeu lors d'une sortie à Moulins de sa colonie de vacances gérée par la mairie de Bobigny, dans la Seine-Saint-Denis.

"Aucune baignade n'était prévue" et le plan d'eau jouxtant l'aire de jeu est "un petit lac qui n'est pas aménagé pour la baignade", a confirmé Jérôme Piques.

La petite victime séjournait avec son frère et 33 autres enfants du 4 au 18 août au château de Souys, propriété de la ville de Bobigny, situé à Saint-Menoux, à une dizaine de kilomètres de Moulins.

"Quatre à six" encadrants présent lors du drame

La colonie compte huit encadrants, mais seuls "quatre à six" étaient présents au moment du drame, selon le procureur.

L'enfant avait échappé à leur surveillance et n'avait pu être réanimé malgré l'intervention des policiers et des pompiers. Des auditions libres sont en cours d'achèvement, a précisé le magistrat, sans garde à vue pour l'heure.

193 noyades en près de 2 mois: comment expliquer cette hausse alarmante?

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Selon Jérôme Piques, cette sortie avait lieu sur une aire comprenant des jeux pour enfants en dur et des jeux d'eau par pulvérisation.

Au total, la colonie est "encadrée par une équipe de huit personnes - un taux d'encadrement renforcé en raison de la présence de deux enfants porteurs de handicap", a précisé la municipalité de Bobigny.

Depuis le début de l'année, la hausse du nombre de noyades en France inquiète. Entre le 1er juin et le 23 juillet, 193 personnes sont mortes noyées, soit +45% sur un an, selon les derniers chiffres de Santé publique France. Parmi eux, 27 enfants et adolescents (15 en 2024) sont décédés.

I.H avec AFP