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Faits divers

"J'ai appris que j'étais décédée": depuis trois mois, elle se bat pour prouver à l'administration qu'elle est en vie

Le logo de l'Assurance maladie.

Le logo de l'Assurance maladie. - FRED DUFOUR / AFP

Une Béarnaise raconte à Sud-Ouest avoir été retirée des fichiers des organismes de protection sociale. Après la mort de son mari, elle a été privée de tous ses revenus.

"J'ai dû fournir un certificat de vie". Histoire sans queue ni tête à Arthez-de-Béarn, dans les Pyrénées-Atlantiques. Colette Cousin, une retraitée de 75 ans, raconte au quotidien Sud-Ouest que depuis la mort de son mari, elle doit lutter pour prouver qu'elle n'est pas morte.

Pour la Béarnaise, les mauvaises nouvelles s'enchaînent. Puisqu'elle est morte aux yeux de l'administration, elle a été radiée par son organisme de retraite, puis par ricochet par la CPAM. Elle est privée de l'entièreté de ses revenus depuis bientôt trois mois. Elle puise dans ses économies. Une rustine.

"Mon mari est décédé en novembre. Ça a été très dur, et je commençais à peine à me remettre quand ça m'est tombé dessus", témoigne-t-elle auprès du titre de presse locale.

En plus de la perte de ses revenus, elle doit aussi payer ses soins de sa poche, puisqu'elle n'a plus de numéro de sécurité sociale valable. Diabétique et victime d'une opération du dos l'an dernier, elle nécessite des soins fréquents. "C'est incidemment, à la pharmacie, que j'ai appris que j'étais "décédée". Des dépenses médicales auxquelles s'ajoutent ses dépenses du quotidien, dont les 1.000 euros qu'elle doit débourser chaque mois pour se loger.

"Jusqu'ici, j'ai puisé dans mes économies pour payer, mais là, à la fin du mois, je serai à zéro", alerte la retraitée, qui peut espérer une retraite de 3.200 euros lorsque les choses seront rétablies.

Un problème réglé dans plusieurs mois?

Le cas de Colette progresse. Elle raconte avoir dû fournir un "certificat de vie" et ensuite une "attestation d'existence" (sic). Son cas devrait maintenant être réglé sous trois à six mois, lui aurait-on expliqué à la Caisse d'assurance retraite.

Pour faire avancer son dossier, le Béarnaise a rencontré une attachée parlementaire de son député local, David Habib. "Elle a appelé l'assistante du directeur régional de la Caisse d'assurance retraite", explique la septuagénaire à nos confrères. Une situation qui pourrait se dénouer plus tôt que prévu?

Tom Kerkour