Doubs: un détenu évadé tué par balle, une information judiciaire ouverte pour "assassinat"

Une voiture de police sur l'autoroute A1. (photo d'illustration) - Philippe Huguen - AFP
Le parquet de Montbéliard (Doubs) a annoncé, ce vendredi 4 juillet, l'ouverture d'une information judiciaire pour "assassinat" et "association de malfaiteurs criminelle", une semaine après un "règlement de compte" perpétré "de sang-froid" à Sochaux contre un détenu évadé depuis janvier.
Le 27 juin, deux individus s'étaient retrouvés sur une zone commerciale de Sochaux, et après avoir marché ensemble quelques instants, un des hommes avait tiré à plusieurs reprises sur l'autre, vidant son chargeur, avant de quitter les lieux en courant, selon des images de vidéosurveillance et des témoignages exploités par les enquêteurs.
"Un sang-froid le plus complet"
"Au terme d'une semaine d'investigation, ce qui se dessine c'est clairement un rendez-vous programmé, qui va avoir pour conséquence l'assassinat de sang-froid d'un individu qui était manifestement impliqué dans la délinquance et la criminalité organisée", a déclaré le procureur de la République de Montbéliard, Paul-Édouard Lallois, au cours d'une conférence de presse.
L'arme de poing utilisée "est susceptible d'être un calibre de 9 millimètres" a-t-il précisé, ajoutant que l'auteur des coups de feu "a tiré à plusieurs reprises jusqu'à épuisement du chargeur", avec "un sang-froid le plus complet".
La victime, âgée de 36 ans, était "très, très défavorablement connue" des services de police et de justice, a indiqué le magistrat. Elle présentait "23 mentions au casier judiciaire", dont "beaucoup de condamnations pour des faits de violence, d'extorsion, de trafic de stupéfiants, d'association de malfaiteurs et d'enlèvement et séquestration".
La victime faisait l'objet d'un mandat d'arrêt
L'homme avait été condamné le 16 janvier par la cour d'appel de Besançon à huit ans de prison pour acquisition de matériel de guerre et extorsion.
Le jour même, sur le trajet qui le ramenait à la maison d'arrêt, il avait sollicité un arrêt de son escorte sur une aire d'autoroute pour aller aux toilettes, et était parvenu à s'évader en commettant "des violences" sur trois agents de l'administration pénitentiaire. Il faisait depuis l'objet d'un mandat d'arrêt.