Côtes-d'Armor: 10 jours après la disparition de Morgane, 13 ans, où en sont les recherches?

Morgane, 13 ans, a disparu le 25 novembre dans les Côtes-d'Armor. - Gendarmerie
Voilà 10 jours que Morgane est introuvable. L'adolescente de 13 ans est portée disparue depuis ce lundi 25 novembre lorsqu'elle quitte au matin le domicile familial, à Pabu dans les Côtes-d'Armor, afin de se rendre à son collège. Mais elle n'y sera jamais vue.
Le mystère plane encore dans cette affaire, le procureur de la République de Saint-Brieuc Nicolas Heitz, estimant que "toutes les pistes sont envisagées", lors d'une conférence de presse tenue ce lundi. Une information judiciaire a été ouverte pour "recherche des causes de la disparition".
Morgane n'a "jamais fugué" auparavant
Dans les Côtes-d'Armor, les investigations se poursuivent, sous l'autorité d'un juge d'instruction. Ces derniers jours, les gendarmes ont recensé et fouillé les lieux inoccupés ou abandonnés dans un large périmètre autour de la commune de Grâces.
Le but: déceler des traces pouvant indiquer la présence de la jeune fille disparue, indique une source proche de l'enquête à BFMTV. Une moyenne de 30 militaires sont mobilisés, explique la gendarmerie à BFMTV.
Les enquêteurs ont réalisé une centaine d'auditions de témoins "dans l'entourage familial, amical, sportif, scolaire" de la fille de 13 ans. Les enquêteurs ont retrouvé un papier "froissé" dans la corbeille de Morgane sur lequel il y était inscrit: "Papa, maman, désolée je pars".
D'après ses parents, Morgane n'a "jamais fugué" ni "fait part d'intention suicidaire" par le passé. Ils ont décrit une "relation harmonieuse avec leur fille aînée" et leur vie de famille comme "normale" ou "classique".
Mais des proches de la fille de 13 ans ont évoqué des faits de harcèlement dont elle aurait été victime. "Elle se faisait harceler au collège. Elle disait qu’elle se faisait traiter de pute et tout. Parfois, elle restait toute une journée dans son coin... Elle se mutilait. Parfois, c'était tout le bras", a avancé un de ses camarades, souhaitant rester anonyme, à BFMTV.
Deux hommes entendus par les enquêteurs
La piste du harcèlement a aussi été évoquée par le procureur de Saint-Brieuc qui a évoqué "des scarifications qu'elle se serait infligées" et qu'elle "pouvait connaître un réel mal-être". Par ailleurs, l'adolescente "avait dit à un professeur de tennis avoir été victime de harcèlement l'an dernier.
Dans cette affaire, deux hommes ont été entendus par les gendarmes. L'un réside dans la Drôme et a été identifié comme le créateur d'un compte Snapchat pour la jeune fille de 13 ans.
"La perquisition de son téléphone portable permettait de retrouver plusieurs images à caractères pédopornographiques ne concernant pas Morgane", a précisé Nicolas Heitz, lors d'une conférence de presse ce lundi.
Un second homme, âgé de 29 ans a été lui aussi interrogé par les gendarmes. Il a rencontré Morgane sur les réseaux sociaux mais son audition n'a rien donné.