Essonne : trois policiers agressés par une trentaine de personnes

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Trois policiers contre 30 agresseurs. C’est ce qu’a vécu dimanche une équipe de la BAC (Brigade anti-criminalité) de Draveil dans l'Essonne alors qu'ils poursuivaient les suspects d'un cambriolage, dans la commune de Vigneux.
Vers 15 heures, quand les policiers sont « passés à proximité d’une résidence, deux individus sont sortis en courant, raconte Claude Carillo, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance. Mes collègues ont couru après eux, les individus ont couru vers un groupe de jeune qui leur est tombé dessus. 30 à 40 jeunes les ont roués de coups, ils ont dû leur salut uniquement à une grenade de désencerclement pour pouvoir se dégager ». Mais s’ils ont réussi à fuir, ils ne s’en sont pas sortis indemnes pour autant. « Deux effectifs souffrent de douleurs cervicales, pour le troisième, le cuir chevelu a été ouvert par un coup de matraque télescopique », ajoute Claude Carillo.
« Il y a une forme de schizophrénie dans ces quartiers »
Patrick Ribèro, membre du syndicat Synergie Police, n’est pourtant pas surpris. « Il y a 15 jours, des CRS se sont fait agresser dans le 18e arrondissement par 80 personnes. Il y a un mois et demi, dans le même arrondissement, des policiers se sont fait agresser par des centaines de personnes. Il y a dans certains quartiers une forme de schizophrénie qui consiste à demander plus de sécurité, et quand les policiers interviennent, au mieux ils sont insultés, au pire, ils sont agressés, regrette-t-il. Si ces populations veulent de la sécurité, il faut qu’ils soutiennent les policiers. Ou alors les policiers n’iront plus dans ces quartiers, c’est malheureusement ce qu’ils récolteront. »