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Police-Justice

Essonne: ils dépouillaient leurs victimes contactées sur Le Bon Coin

Une annonce mise en ligne sur le site de vente entre particuliers Le Bon Coin a permis aux suspects de dépouiller deux acheteurs potentiels.

Une annonce mise en ligne sur le site de vente entre particuliers Le Bon Coin a permis aux suspects de dépouiller deux acheteurs potentiels. - Lionel Bonaventure - AFP

Une annonce mise en ligne sur Le Bon Coin a permis aux malfaiteurs d’attirer les acheteurs dans un guet-apens à Grigny.

Les policiers de l’Essonne ont interpellé sept personnes, mardi dernier, suspectées d’avoir braqué à Grigny des acheteurs potentiels ferrés sur Le Bon Coin, rapporte Le Parisien. Il aura fallu huit mois aux enquêteurs de la sûreté départementale de l’Essonne pour retrouver la trace des malfrats. Trois d’entre eux, deux mineurs et un majeur, seront prochainement jugés pour des vols avec violence, en réunion et sous la menace d’une arme, commis en juin dernier.

Le piège débute par la mise en ligne d’une annonce alléchante sur Le Bon Coin. L’article en vente: un scooter Yamaha proposé à 1.200 euros, alors que les modèles neufs se vendent aux alentours de 2.500 euros pour l’entrée de gamme.

Frappés puis dépouillés

Le 4 juin un premier acheteur répond à l’annonce et prend rendez-vous le soir-même pour effectuer la transaction. Il se rend dans le hall d’un immeuble du quartier Grigny 2, se fait conduire par le pseudo vendeur à la cave où lui est présenté le scooter. Puis, en remontant dans le hall, la victime se fait braquer par un homme cagoulé armé d’un pistolet. L’acheteur refuse de donner l’argent qu’il a apporté et se fait aussitôt tabasser par un groupe de jeunes gens avant d’être délesté de la somme.

Un autre acheteur se fait berner par la même annonce dès le lendemain. Peu rassuré d’avoir un rendez-vous à Grigny 2, l’homme se fait accompagner par trois autres personnes. Mais cela n’impressionne pas les suspects qui les frappent avant de s’emparer de leurs billets et d’une voiture. L’une des victimes se voit même prescrire 31 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Les enquêteurs ont dû travailler de concert avec police technique et scientifique pour coincer les suspects. Des outils mis en place sur Le Bon Coin ont finalement permis de confondre les faux vendeurs qui ont pu être interpellés ce mardi, huis mois après leurs forfaits. Lors des interpellations, un des mis en cause a asséné deux violents coups de poing à une policière. Il devra aussi répondre de ce fait devant la justice mais à une date ultérieure.

Hervine Mahaud