Enlèvement de Chloé: l'information judiciaire aussi ouverte pour viol

L’information judiciaire ouverte après l’enlèvement de Chloé l’a aussi été pour des faits de viol. Si rien ne prouve que la jeune fille, retrouvée vendredi, a été agressée, le profil du ravisseur présumé laisse planer le doute.

Alors que Chloé, 15 ans, a été retrouvée et ramenée chez elle ce week-end, l’information judiciaire ouverte dans cette affaire vise également des faits de viol, selon une source judiciaire.
L'information judiciaire a été ouverte dès vendredi pour enlèvement, séquestration et viol, « eu égard au profil du suspect » incarcéré en Allemagne, dans l'attente de son transfèrement en France dans le cadre d'une procédure de mandat d'arrêt européen. L’homme, âgé de 32 ans, conduisait en effet la voiture dans le coffre de laquelle a été retrouvée la jeune fille. Par le passé, il a déjà été poursuivi et condamné pour violence sexuelle, comme le raconte sur RMC une de ses anciennes victimes.

La procédure d'extradition enclenchée

Le parquet de Nîmes n'avait pas mentionné le chef de viol vendredi lors d'une conférence de presse, soulignant alors n'avoir aucun élément sur d'éventuelles violences sexuelles. La source judiciaire n'a d’ailleurs pas confirmé que Chloé ait parlé de viol lors de sa longue audition dimanche par les gendarmes.
Un mandat d'arrêt européen a été émis par la France à l'encontre du suspect incarcéré depuis samedi en Allemagne. « La procédure est enclenchée mais l'échange ne devrait pas avoir lieu dès lundi », selon la source judiciaire. Lors d'une conférence de presse lundi matin, Herwig Schäfer, le procureur d'Offenbourg, a déclaré que rien ne s'opposait à une extradition rapide de l'homme qui avait enlevé Chloé, tous les deux étant des ressortissants français.
Il semble par ailleurs que Chloé ait été victime de la malchance, se trouvant au mauvaix en droit au mauvais moment. En effet, le suspect « cherchait une victime » et il aurait trouvé Chloé « par hasard », affirme aussi le procureur. « Il roulait dans une voiture volée et par hasard à ce moment-là elle rentrait à la maison, il l'a vue et a décidé de l'enlever, de la contraindre à monter dans la voiture », a-t-il déclaré.

M. Chaillot avec AFP