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Police-Justice

Enfants israéliens "refoulés" d'un parc de loisirs: le gérant se défend en évoquant des raisons "techniques et de sécurité"

150 jeunes de nationalité israélienne, âgés entre 8 et 16 ans, ont effectué une réservation "de longue date" pour le parc de loisirs aérien Tyrovol, situé à Porté-Puymorens (Pyrénées-Orientales)

150 jeunes de nationalité israélienne, âgés entre 8 et 16 ans, ont effectué une réservation "de longue date" pour le parc de loisirs aérien Tyrovol, situé à Porté-Puymorens (Pyrénées-Orientales) - BFMTV

Le gérant du parc de loisirs Tyrovol dans les Pyrénées-Orientales, mis en examen pour "discrimination", dément avoir refusé l'accès à un groupe d'enfants israéliens en raison de "convictions personnelles". Il évoque des raisons techniques et de sécurité.

Le gérant du parc de loisirs Tyrovol, dans les Pyrénées-Orientales, mis en examen notamment pour "discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité" et soupçonné d'avoir refusé un groupe de 150 jeunes Israéliens en raison de "convictions personnelles", a pris la parole dans un communiqué dont BFMTV a eu connaissance.

L'homme reconnaît avoir refusé l'entrée du groupe dans le parc de loisirs, mais évoque des raisons "exclusivement techniques et de sécurité".

"Le jour précédent l'activité, le parc avait dû fermer l'après-midi en raison de fortes pluies, et les intempéries s'étaient poursuivies dans la nuit, rendant le site difficilement prêt à accueillir du public", indique le gérant du parc Tyrovol de Porté-Puymorens dans le communiqué.

"La prestation intégralement remboursée la veille"

Le groupe de 150 jeunes a été prévenu la veille qu'il ne pourrait pas avoir accès au parc.

"L'organisation a été prévenue suffisamment tôt pour informer les familles et éviter tout déplacement inutile. Les enfants ne se sont donc jamais rendus sur le site n'ont jamais été confrontés à un refus d'accès. La prestation a été intégralement remboursée la veille", souligne le gérant.

Il ajoute: "Ce sont donc ces deux éléments objectifs - d'une part les intempéries, d'autre part la barrière de la langue, qui compliquait la transmission des consignes de sécurité - qui ont conduit à l'annulation."

"La décision relevait du principe de précaution et de la responsabilité de l'exploitant, afin de garantir la sécurité des usagers et des employés", rappelle la direction du parc.

Le gérant remis en liberté

Le gérant avait été interpellé jeudi 21 août, puis mis en examen samedi 23 août pour "discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité, refus d'un bien ou d'un service dans un lieu accueillant du public ou pour en interdire l'accès". Cette infraction est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 € d’amende.

Inconnu de la justice, le gérant a ensuite été laissé libre après 48 heures de garde à vue. En garde à vue, il avait déjà évoqué un argument "technique et de sécurité" et avait mentionné une "mauvaise expérience" lors de la venue d'un groupe de jeunes Israéliens qui auraient eu "du mal à appliquer les consignes de sécurité du parc", du fait, selon lui, "de la barrière de la langue".

Le parquet de Perpignan a précisé que le groupe d'enfants israéliens âgés de 8 à 16 ans, en colonie de vacances en Espagne, et leurs accompagnateurs avaient finalement pris la direction d'un autre site touristique.

Boris Kharlamoff