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Double meurtre à Pouyastruc: les deux victimes s'étaient "rapprochées sentimentalement"

Deux enseignants ont été tués lundi 4 juillet 2022 à Pouyastruc, dans les Hautes-Pyrénées.

Deux enseignants ont été tués lundi 4 juillet 2022 à Pouyastruc, dans les Hautes-Pyrénées. - Capture Google Street View

Deux enseignants d'un collège de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, ont été retrouvés morts lundi, tués par balle à Pouyastruc. Le suspect principal est le père des enfants d'Aurélie Pardon, l'une des victimes.

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Un important dispositif de recherche déployé

Le colonel commandant de la section de recherches de Toulouse, présent aux côtés du procureur, confirme que le plan épervier a été mis en place lundi, puisque le suspect, en fuite, est recherché activement.

La centaine de gendarmes actuellement déployée continue de surveiller le secteur dans lequel s'est déroulé le double meurtre. "Rien ne nous laisse penser qu'il se trouve dans les Hautes-Pyrénées en ce moment", affirme-t-il, ajoutant que les enquêteurs poursuivaient leurs recherches de ce côté-là pour s'en assurer.

Alors que sa moto a été retrouvée à Jaca, en Espagne, impossible pour l'heure de retracer ses déplacements suivants. "Est-ce qu’il est parti à pied, en voiture, est-ce qu’il a fait de l’autostop, est-ce qu’i avait une voiture sur place? C’est compliqué à savoir", estime le procureur.

Une information judiciaire pour "assassinat" doit être ouverte jeudi matin

Le procureur de Tarbes annonce également qu'une information judiciaire pour "assassinat" doit être ouverte jeudi matin et confiée au parquet de Pau.

"Nous allons basculer dans le cadre d'une information judiciaire dès demain. C'est le procureur de Pau qui va récupérer le dossier", déclare-t-il.

"Nous avons tendance à penser qu'il avait préparé les faits, c'est la raison pour laquelle la qualification que nous retenons pour l'instant, c'est l'assassinat."

Quant à l'idée selon laquelle le mis en cause aurait pu avoir préparé sa fuite, le procureur déclare que cela n'a pas encore pu être confirmé.

Le suspect est considéré comme "dangereux", précise le procureur

Lors d'une séance de questions-réponses avec les journalistes, le procureur précise que les enquêteurs ne savent pas si l'individu est armé, ni s'il compte s'en prendre à d'autres personnes. Mais il est toujours considéré comme potentiellement dangereux.

"Quand vous avez quelqu'un qui a supprimé de sang-froid deux personnes, on peut dire qu'il est dangereux", affirme Pierre Aurignac.

Cet ancien militaire connaît bien les armes, ajoute-t-il: plusieurs modèles ont été retrouvées à son domicile.

Le suspect toujours recherché, en Espagne comme en France

Le suspect, l'ex-compagnon d'Aurélie Pardon, ouvrier dans une usine, natif d'Arles, est toujours recherché par les forces de l'ordre.

"Il est recherché sur le secteur de Jaca, en Espagne, mais également dans notre département et les départements voisins", précise le procureur ce mercredi.

"Nous ne connaissons pas ses volontés actuelles. Est-ce qu'il est suicidaire ou est-ce qu'il veut échapper à ses responsabilités? Nous l'ignorons."

Pierre Aurignac précise que si un contact a été établi avec le suspect lors de l'enquête, celui-ci a ensuite été rompu.

"Les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement", déclare le procureur

Le procureur de Tarbes, Pierre Aurignac, prend la parole en commençant par la confirmation selon laquelle les deux victimes ont été blessées "vraisemblablement" par arme à feu, comme l'ont confirmé les autopsies.

"Les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement depuis quelques semaines dans le cadre d'un voyage scolaire", déclare-t-il par la suite, ajoutant que l'enquête se dirige dans la sphère familiale.

"Le mis en cause et la victime étaient en instance de divorce, et étaient séparés. Nous avons de bonnes raisons de penser que ce drame est lié à ce contexte de séparation. Nous recherchons activement l'époux d'une des victimes qui n'est plus réapparu depuis", poursuit le procureur.

Un suspect en fuite, la piste de la rivalité amoureuse à l'étude

Des témoins rapportent auprès de la gendarmerie avoir vu un homme prendre la fuite à bord d'une moto. Selon les enquêteurs, il pourrait s'agir du père des deux enfants d'Aurélie Pardon.

Alors que l'enseignante ne vivait pas à Pouyastruc, c'est là qu'elle a été retrouvée, à quelques pas du domicile de Gabriel Fourmigué.

Un important dispositif de recherche a été déployé pour retrouver la trace du suspect. Selon nos informations, le GIGN est notamment engagé.

Des recherches sont aussi menées par la Guardia civil en Espagne, la moto de ce suspect ayant été retrouvée à Jaca, à environ deux heures du lieu du crime.

Une femme et un homme retrouvés morts à Pouyastruc, non loin de Tarbes

Lundi en fin de journée, un habitant de Pouyastruc découvre le corps d'une jeune femme, nue, gisant dans son sang en pleine rue.

Contactés, les gendarmes se rendent sur place et découvrent, dans une maison à quelques mètres, un autre cadavre, celui d'un homme mort dans sa salle de bain.

Les deux victimes, tuées par balles, enseignaient dans un collège à Tarbes, à une dizaine de kilomètres du lieu du crime. Aurélie Pardon, 32 ans, était professeure de français, tandis que Gabriel Fourmigué, 55 ans, enseignait l'éducation physique.

Une conférence de presse du procureur à 16 heures

Bienvenue dans ce direct BFMTV.com consacré au double homicide qui s'est déroulé lundi à Pouyastruc, dans les Hautes-Pyrénées.

Le procureur de la République de Tarbes, Pierre Aurignac, doit prendre la parole à propos de cette affaire, à partir de 16 heures depuis le tribunal.

Elisa Fernandez