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Agression du petit-neveu de Brigitte Macron: le procès renvoyé, 3 prévenus placés en détention provisoire

Le palais de justice d'Amiens (Photo d'illustration).

Le palais de justice d'Amiens (Photo d'illustration). - THOMAS SAMSON

Après l'interview d'Emmanuel Macron lundi, le petit-neveu de Brigitte Macron a été agressé devant sa chocolaterie du centre-ville d'Amiens. Sur les huit personnes interpellées et placées en garde à vue, quatre personnes vont être jugées. Trois d'entre elles vont passer en comparution immédiate ce mercredi après-midi.

L'ESSENTIEL

  • Le petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, a été agressé par une dizaine d'individus lundi soir devant sa chocolaterie à Amiens, après l'interview télévisée du chef de l'État. Lire l'article
  • Parmi les huit personnes interpellées à la suite de l'agression, quatre ont été relâchées et trois autres vont être jugées en comparution immédiate ce mercredi après-midi. Lire l'article
  • Parmi ces quatre personnes, trois sont des hommes majeurs. La quatrième est une adolescente mineure qui va être présentée à un juge pour enfants. Lire l'article

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Trois hommes ont été placés en détention provisoire dans l'attente de leur procès après l'agression mardi à Amiens du petit-neveu de Brigitte Macron.

Les accusés ont entre 20 et 34 ans et seront jugés le 5 juin à 14 heures.

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Le procès renvoyé, les prévenus placés en détention provisoire

Les trois hommes suspectés d'avoir agressé Jean-Baptiste Trogneux ont été placés en détention provisoire mercredi après le renvoi, à la demande de leur défense, de l'audience où ils devaient être jugés en comparution immédiate.

Le procès de ces trois hommes, âgés de 20 à 34 ans, et jugés notamment pour violences en réunion a été renvoyé au 5 juin à 14 heures. Une adolescente de 16 ans, également poursuivie dans cette affaire, doit être présentée à un juge des enfants.

"Que cesse le bal des hypocrites!": le procureur veut "faire passer un message de fermeté"

Au palais de Justice d'Amiens, le procureur de la République Jean-Philippe Vicentini a dit vouloir "faire passer un message de fermeté" après l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron.

"Il ne faut pas attendre d’avoir un mort dans ce pays pour que la raison s’impose".

"Il faut que cesse le bal des hypocrites", a-t-il déclaré. "Ceux qui le matin jurent qu’ils sont contre les violences mais qui depuis des semaines, par des propos ambigus, des silences, allument des mèches et diffusent des bombes à bombardements chez des individus peu structurés ou violents".

Pour lui, "ça n’est pas un hasard si les trois prévenus sont des récidivistes.

"L'affaire de la honte": le procureur réclame un mandat de dépôt pour les trois hommes jugés

Lors des réquisitions, le procureur de la République réclame un mandat de dépot (une décision de maintien en détention provisoire) contre les trois hommes jugés ce mercredi, évoquant "l'affaire de la honte".

Le procureur a rappelé que la victime avait écopé de 4 jours d'ITT (incapacité totale de travail) en raison de ses blessures, commentant: "c'est particulièrement traumatisant". Il a enfin déploré qu'un homme ait été "roué de coups en raison du nom qu'il porte".

"Dans ce département (Somme), la loi s’appliquera partout et pour tous", a-t-il ajouté.

Qui sont les trois prévenus jugés ce mercredi après-midi?

La comparution immédiate des trois prévenus a débuté au palais de justice d'Amiens. Les trois hommes, tous majeurs et nés à Amiens, sont déjà connus de la justice.

Le premier est un homme de 23 ans (né en décembre 2000), est un récidiviste déjà condamné en 2019 pour des faits identiques ou assimilés.

Le deuxième, âgé de 20 ans (né en janvier 2003), est considéré comme travailleur handicapé en raison de son illetrisme. L'homme est connu de la justice pour de multiples condamnations pour viol sur mineur, et il a été condamné en avril dernier pour des faits identiques ou assimilés, à savoir des dégradations sur du matériel SNCF.

Quant au troisième homme, il a 34 ans (né en janvier 1988) et est sous curatelle renforcée. Le jour de l'agression, il portait un couteau sur lui. Il a refusé l'expertise psychiatrique proposée par son avocat. Il a par ailleurs déjà été condamné à plusieurs reprises: pour violences conjugales mais aussi pour des dégradations de biens SNCF en janvier 2019 et en avril dernier.

Le père de la victime raconte que les manifestants "l'ont jeté au sol et tabassé"

Jean-Alexandre Trogneux, le père de la victime, a raconté mardi à BFMTV que son fils avait été roué de coups alors qu'il regagnait son domicile situé au-dessus de la chocolaterie.

Il explique que Jean-Baptiste, âgé de 30 ans, a reçu des "coups de poing dans la figure, à plusieurs reprises, ils l'ont jeté au sol et l'ont tabassé avec des coups de pieds dans la tête, dans la tempe, dans les doigts, dans les bras".

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Une agression unanimement condamnée par la classe politique

Alexis Corbière, Marine Le Pen, Sandrine Rousseau, François Ruffin... À gauche comme à droite, l'ensemble de la classe politique a vivement condamné cette agression, alors que le débat sur les violences contre les élus et leur famille est relancé depuis la démission la semaine dernière du maire Yannick Morez, victime d'un incendie criminel de son domicile en Loire-Atlantique.

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Le petit-neveu de Brigitte Macron agressé après l'interview du chef de l'État

Jean-Baptiste Trogneux, le petit-neveu de Brigitte Macron, a été victime d'une violente agression lundi après l'interview télévisée du chef de l'État. Les faits ont eu lieu devant la chocolaterie familiale située dans le centre-ville d'Amiens.

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Jeanne Bulant Journaliste BFMTV