Émile Louis: la justice retrouve une photo de la potentielle huitième victime du tueur en série

Une photo de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, potentielle victime du tueur en série Émile Louis, retrouvée dans les archives de la DDASS. - Famille
Elle pourrait faire partie des "disparues de l'Yonne". Une photo de la potentielle huitième victime du tueur en série Émile Louis dans l'Yonne, Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, vient d'être retrouvée, a appris BFMTV.com auprès de la famille, confirmant une information de l'Yonne républicaine.
"C'est une photo de ma mère à l'âge de 21 ans, lorsqu'elle est sortie de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS)", relate Jacques Ponce, le fils de la victime.
Ce dernier n'a connu sa mère que quelques années avant que celle-ci n'entre dans une maison de repos en 1975. Il n'avait que 8 ans lorsqu'il l'a vue pour la dernière fois. "Je n'arrive pas à me rappeler du visage de ma mère, par contre je reconnais celui de ma soeur" dans le cliché qui lui a été restitué par son avocat, Me Didier Seban, explique-t-il auprès de BFMTV.com.
Un ossement retrouvé près du cimetière d'Émile Louis
Née en 1935, Marie-Jeanne Ambroisine Coussin a grandi à la DDASS, puis a eu 10 enfants. Internée en 1975 en maison de repos, elle a par la suite disparu sans laisser de traces.
Alors que sa famille était sans nouvelles d'elle depuis près de 50 ans, un promeneur a retrouvé en 2018 un morceau de crâne qui sera identifié comme appartenant à Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, en forêt de Rouvray (Yonne). Soit à quelques centaines de mètres du fameux "cimetière d'Émile Louis".
Si l'hypothèse d'une intervention du tueur en série n'est pas la seule à être étudiée, la justice n'estime pas impossible qu'il ait croisé la route de la disparue.
En effet, la maison de repos dans laquelle celle-ci se trouvait au moment de sa disparition est située sur le chemin qu'empruntait tous les jours le chauffeur de bus, mort en 2013. Il avait été condamné neuf ans plus tôt à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et l'assassinat de sept jeunes femmes de l'assistance sociale, entre 1975 et 1979.
De possibles nouvelles fouilles
Contacté par BFMTV.com au mois d'avril, le parquet d'Auxerre a indiqué que la précédente campagne de fouilles, menée entre septembre et octobre 2024, avait permis de retrouver des objets et des vêtements paraissant datés des années 1970. Cependant, les analyses génétiques menées sur ces éléments n'avaient donné "aucun résultat probant".
Le procureur Hugues de Phily explique aussi avoir reçu la famille de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin ainsi que leur avocat, au mois de février. "L'entretien a de mon point de vue été riche tant sur le plan humain que sur l'enquête. De nouveaux axes de recherche ont été esquissés à la suite de ces échanges", relate-t-il.
Le parquet envisage notamment d'organiser de nouvelles fouilles s'il estime que celles-ci ont des chances d'être couronnées de succès. "J'espère qu'elles seront organisées avant l'hiver, pour que le temps soit favorable", commente Jacques Ponce, qui estime que les enquêteurs ont creusé lors des dernières recherches, mais pas assez.
Selon lui, certains points du dossier sont encore assez flous et méritent d'être éclaircis. "On a demandé à ce qu'ils re-fouillent du côté des premières tombes d'Émile Louis", conclut-il.