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Police-Justice

Elle se bat contre les pesticides depuis la mort de son frère

Marie-Lys Bibeyran se bat depuis la disparition de son frère pour réduire l'exposition des salariés agricoles aux pesticides.

Marie-Lys Bibeyran se bat depuis la disparition de son frère pour réduire l'exposition des salariés agricoles aux pesticides. - BFMTV

Marie-Lys Bibeyran travaille pour un château de Listrac-Médoc, une commune au nord de Bordeaux. Elle se bat depuis près de quatre ans pour faire reconnaître post-mortem la maladie professionnelle de son frère, due selon elle à une exposition prolongée aux pesticides. La cour d'appel de Bordeaux devrait rendre son arrêt ce jeudi.

Marie-Lys Bibeyran a perdu son frère le 12 octobre 2009. Denis Bibeyran est mort à 47 ans des suites d’un cancer du foie. Une maladie qui serait liée aux pesticides que le vigneron a pulvérisé sur la vigne pendant plus de 20 ans, selon Marie-Lys Bibeyran. Elle a ainsi engagé une action en reconnaissance post mortem de maladie professionnelle auprès de la Mutualité Sociale Agricole de la Gironde. La cour d'appel de Bordeaux devrait rendre son arrêt jeudi. Si elle obtenait gain de cause, ce serait la première reconnaissance post mortem de ce type.

12 mesures pour protéger les salariés de la vigne

Mais son combat ne s'arrête pas là. Cette ouvrière agricole, qui travaille pour un château de Listrac-Médoc, une commune au nord de Bordeaux, se bat depuis la disparition de son frère pour réduire l'exposition des salariés agricoles aux pesticides. Elle a lancé une pétition qu'elle a adressée au ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll. Elle demande l'adoption de douze mesures permettant de mieux protéger les salariés de la vigne.

Elle explique qu'il faut "être à l'affût des comportements irresponsables, tels que les traitements de pesticides par vents très importants ou quand les salariés agricoles sont dans des parcelles proches". Marie-Lys Bibeyran veut "faire remonter ces informations pour sensibiliser et obliger les responsables à changer de comportements".

Marie Lys insiste également sur certaines mesures de précaution qu’il faudrait prendre afin de limiter l’exposition aux pesticides. Elle incite notamment les viticulteurs à prévenir les habitants avant toute pulvérisation.

K. L. avec Céline Bruel et Maxime Morin