"Elle avait les jambes qui flageolent": la mère d'une élève intoxiquée dans une école de la Marne témoigne

De nombreuses interrogations qui restent sans réponses. Depuis jeudi 30 mai, plus de 60 élèves de l'école primaire de la commune de Fère-Champenoise, dans le département de la Marne, ont été pris de malaises en empruntant le chemin à la cantine.
Le jeudi 30 mai, 21 enfants et un adulte ont été pris de vomissements et de démangeaisons durant le trajet jusqu'au réfectoire, a indiqué ce lundi 3 juin la préfecture dans un communiqué.
Le lendemain, la situation s'est reproduite: une vingtaine d'élèves ont souffert des mêmes symptômes en début d'après-midi. Cette fois-ci, les 170 élèves de primaire ont été testés par les pompiers. Parmi eux, 22 ont été hospitalisés.
Lundi encore, une trentaine d'élèves ont été victimes des mêmes maux et une dizaine a été hospitalisée. L'hypothèse de l'intoxication au monoxyde de carbone est privilégiée.
"Ils ne trouvent pas"
L'établissement scolaire a temporairement fermé ses portes et les élèves ont été relocalisés dans d'autres écoles. Invitée par BFMTV, Flora L'Hermite, mère de Lola, élève hospitalisée lundi, raconte la chronologie de ces derniers jours.
"Ça a commencé le jeudi, on nous a prévenu dans l'après-midi que notre fille ne se sentait pas bien et était transférée à l’hôpital avec une autre élève. Mon mari y est allé, elle avait des maux de tête, de ventre, les jambes qui flageolent", décrit-elle.
Après un weekend sans symptômes, l'élève de CM1 retourne en cours lundi matin dans un collège situé à proximité après la fermeture de son école. "Elle est retournée en cours et lundi à 14h on nous a retéléphoné pour nous dire que ça recommençait." Transférée à l'hôpital, elle se trouve encore sous surveillance.
Pour l'heure, pas question pour la mère de famille de remettre Lola dans le moindre établissement scolaire tant que la situation n'est pas normalisée. "Ils ne trouvent pas, ça fait peur", dit-elle.
Interrogée sur l'état de sa fille, cette dernière se veut rassurante. "Ça va quand même mais ce n'est pas la grande forme. Ils n'ont pas forcément de pistes", termine-t-elle.
Pour sa part, toujours à notre antenne, Gérard Gorisse, maire de Fère-Champenoise, assure que tout est mis en place afin de comprendre les raisons de ces intoxications. "On va faire venir une société privée pour faire mettre des analyseurs d’air dans la ville pour analyser la période de 11h à 13h", promet-il.